Projet de fusion entre les Sociétés DATAROX et SMARTPOINT

Aux termes d’un acte sous-seing privé en date du 30 juin 2025, il a été établi un projet de traité de fusion par lequel la société DATAROX , société par actions simplifiée au capital de 10.000 €, dont le siège social est situé 17 rue Neuve Tolbiac 75013 PARIS immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de PARIS sous le numéro 823 559 224 , société absorbée, ferait apport à titre de fusion­ absorption simplifiée à la société SMARTPOINT, société par actions simplifiée au capital de 24.960 euros, ayant son siège social 17 rue Neuve Tolbiac 75013 PARIS, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le numéro 798 574 059, société absorbante, de la totalité de son actif net évalué à 1 086 710 €, à charge de la totalité de son passif net évalué à 1 326 415 €, soit un actif net apporté de  – 239 705 €.

Le capital social respectif de la société DATAROX et de la Société SMARTPOINT étant intégralement détenu à ce jour par la société SMARTPOINT GROUP, société par actions simplifiée au capital de 37.500 euros ayant son siège social 17 rue Neuve Tolbiac 75013 PARIS, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés sous le numéro 492 114 434, il n’est pas établi, dans le cadre de la présente fusion, de rapport d’échange ni de prime de fusion et celle-ci n’entraine pas d’augmentation de capital de la société SMARTPOINT, et ce conformément aux dispositions de l’article L. 236-3 du Code de commerce.

La fusion prendra effet d’un point de vue comptable et fiscal au 1er janvier 2025.

A la date de la réalisation de la fusion, la Société SMARTPOINT succèdera à la Société DATAROX dans tous ses droits et obligations et la Société DATAROX A sera dissoute de plein droit, sans qu’il y ait lieu de procéder à quelques opérations de liquidation que ce soit.

Le projet de traité de fusion a été déposé pour chacune des sociétés au Greffe du Tribunal des Activités Economiques de Paris le 30 juin 2025 et est disponible au siège social de chacune des sociétés participant à l’opération de fusion.

Les créanciers des sociétés participant à l’opération de fusion, et dont la créance est antérieure au présent avis, peuvent former opposition à cette fusion devant le Tribunal des Activités Economiques de Paris, dans un délai de trente jours à compter de la publication du présent avis.

Il est précisé à toutes fins utiles que le présent avis remplace la publication au BODACC prévue à l’article R. 236-2 du Code de commerce, et ce conformément aux dispositions de l’article R. 236-3 dudit Code.

Publié le 30 juin 2025

Mettre en place une politique de qualité des données, un incontournable pour une gouvernance data performante

Episode 5, Paris 24 juin

Les données sont un des actifs les plus précieux des entreprises. Préserver et garantir la qualité des données est indispensable pour s’assurer de la fiabilité des analyses, de l’efficacité des processus métiers et de la conformité réglementaire. En tant qu’ESN spécialisée en data engineering et data governance, Smartpoint intervient auprès des entreprises françaises dans la structuration de leur data management. Ce cinquième épisode de notre série se concentre sur la mise en œuvre concrète d’une politique de qualité des données, au cœur des enjeux de data governance, de business intelligence et de conformité réglementaire.

La data quality, fondement technique et opérationnel de toute stratégie de gouvernance des données

La qualité des données est une condition sine qua non de la confiance des utilisateurs, de l’efficacité des algorithmes d’intelligence artificielle et la pertinence des tableaux de bord. Sans données exactes, complètes et fraîches, aucun projet de Master Data Management (MDM), de Data Catalog, ou de BI n’est possible ; du moins dans la durée.

La Data Quality doit aujourd’hui s’intégrer dans une gouvernance des données cohérente avec les architectures data cloud modernes, les logiques de data mesh et les modèles de data fabric.

Les 6 dimensions standards de la qualité des données

  1. Exactitude (Accuracy) : les données reflètent-elles fidèlement la réalité ?
  2. Complétude (Completeness) : toutes les informations requises sont-elles bien présentes ?
  3. Cohérence (Consistency) : les données sont-elles harmonisées entre les systèmes et référentiels ?
  4. Fraîcheur (Timeliness) : les données sont-elles suffisamment récentes pour être fiables ?
  5. Unicité (Uniqueness) : chaque entité est-elle représentée une seule fois dans le système ?
  6. Accessibilité (Availability) : les données sont-elles disponibles pour les bons utilisateurs au bon moment ?

Ces six dimensions font référence dans les standards internationaux de la gouvernance des données (ex. ISO 8000, DAMA-DMBOK) et constituent la base de toute politique de data quality management.

Méthodologie pour construire une politique DQM robuste

Mettre en place une politique de Data Quality Management (DQM) ne s’improvise pas. Il s’agit d’un chantier extrêmement structurant qui demande d’impliquer les équipes data, les métiers et les architectes Data SI. Voici les cinq étapes pour mettre en œuvre une démarche cohérente, durable et surtout intégrée dans une stratégie de data governance.

1. Évaluer l’existant pour un état des lieux précis des données

Tout projet de DQM commence par une phase d’audit qualité des principales sources de données : bases transactionnelles, référentiels, entrepôts, flux d’intégration. Grâce au data profiling, on identifie doublons, valeurs incohérentes, champs vides, etc.

Des outils comme Informatica Data Quality, Talend Data Inventory ou encore SAS Data Management permettent aujourd’hui d’automatiser ce diagnostic. L’analyse des flux (ETL, API, pipelines) est également nécessaire pour comprendre comment les anomalies se répandent dans l’écosystème Data.

2. Définir les règles de qualité métier et technique

Les règles de qualité doivent être définies en collaboration avec les métiers car chaque domaine data (client, produit, contrat, finance, RH…) a ses spécificités. On distingue généralement les règles de validation (formats, contraintes), les règles de cohérence (logique métier) et les règles d’unicité (clés primaires, matching).

Ces règles doivent être centralisées dans un référentiel de données intégré à un Data Catalog comme Collibra ou DataGalaxy qui facilitent cette documentation en lien avec les équipes de Data Stewards.

3. Automatiser les contrôles et les corrections

Autre phase incontournable dans un projet DQM, c’est l’industrialisation des contrôles qualité. Concrètement, on intègre des points de contrôle dans les pipelines de données : lors de l’ingestion, les différentes transformations ou avant restitution dans un dashboard.

Les solutions de Data Quality Management comme Informatica, Ataccama ONE ou Talend Data Quality ont des fonctionnalités d’automatisation de la détection, du suivi et de la correction des anomalies. Ces outils permettent d’intégrer des règles de contrôle qualité directement dans les pipelines de traitement, aussi bien en batch qu’en streaming.

Ils offrent aussi des fonctions de profiling temps réel capables d’identifier les écarts (valeurs manquantes, doublons, formats incohérents) dès l’ingestion ou au moment de la transformation. En cas d’anomalie, un système d’alerting configurable peut notifier automatiquement les équipes concernées via email, tickets ITSM (ex. Jira, ServiceNow) ou messages instantanés (Slack, Teams). Mais surtout ces plateformes permettent de lancer des processus de correction ou de redressement automatique : normalisation des formats, suppression de doublons, enrichissement depuis des référentiels internes (MDM, CRM) ou externes (API) ou encore suppression conditionnelle des données de mauvaise qualité ou corrompues.

Aujourd’hui certaines solutions comme Informatica ou Ataccama ont des fonctionnalités d’auto-apprentissage. Elles peuvent recommander ou adapter dynamiquement les règles de correction en fonction des patterns observés sur les données historiques. C’est clairement la voie vers une gouvernance de la qualité industrialisée adaptative et contextualisée, ce qui est essentiel dans des environnements data distribués et multi-cloud qui se généralisent dans Systèmes d’information.

4. Intégrer les outils DQM dans l’architecture data existante

Mettre en place une gouvernance de la qualité nécessite une intégration fine avec toutes les briques de votre architecture Data : ETL, Data Warehouse, Lakehouse, outils BI ou moteurs d’IA. Avoir des connecteurs natifs (APIs REST) et des intégrations cloud-native sont désormais des critères de choix incontournables à notre sens.

5. Suivre les résultats avec des indicateurs métiers et techniques

Une politique de DQM se doit d’être pilotée avec des KPI clairs. Le DQI (Data Quality Index) est généralement utilisé comme agrégateur mais il doit être complété par des métriques plus opérationnelles comme :

  • Le taux de rejet en entrée de pipeline
  • Le volume de données corrigées automatiquement
  • Le taux de complétude par domaine
  • L’impact business : réduction des erreurs métiers, qualité des rapports, gains d’efficacité, etc.

Ces indicateurs doivent être consolidées dans des tableaux de bord partagés entre les équipes data, IT et métiers ; et bien entendu intégrés au reporting global de la gouvernance des données.

Quelles bonnes pratiques pour réussir la mise en production d’un projet de Data Quality Management (DQM) ?

La réussite de tout projet informatique, et c’est encore plus le cas pour un projet de mise en qualité des données, dépend d’un alignement fort entre IT, métiers et gouvernance.

  • Impliquer les métiers dès la définition des règles de qualité
    La qualité des données doit répondre aux usages métiers. Leur implication dès les premières phases permet d’identifier les bons indicateurs de qualité et de garantir l’adhésion aux règles. Ce sont les utilisateurs métiers qui sont les plus à même de définir les critères pertinents selon les cas d’usage.
  • Nommer des Data Stewards par domaine fonctionnel
    Véritables relais entre les équipes IT et les métiers, les Data Stewards jouent un rôle clé dans l’animation de la gouvernance. Ils assurent une coordination continue et permettent de pérenniser les responsabilités dans le temps.
  • Documenter les règles de qualité dans un data catalog
    Le data catalog centralise et rend accessible l’ensemble des règles de qualité. Il facilite leur compréhension, assure leur traçabilité et supporte une gouvernance structurée. Il constitue le référent structurant qui garantit la transparence et la traçabilité du dispositif de qualité.
  • Aligner les KPIs de qualité de données et KPIs métiers
    Le suivi de la qualité doit être rattaché aux objectifs opérationnels de l’entreprise. L’alignement des indicateurs permet de démontrer l’impact du DQM sur la performance et d’en justifier le retour sur investissement (ROI) auprès des directions.
  • Mettre en place une gouvernance continue de la qualité
    La réussite d’un projet DQM se mesure dans la durée. Cela implique la mise en place de comités Qualité, la mise à jour régulière des règles ainsi que la réalisation d’audits réguliers. La gouvernance ne doit jamais être perçue comme un livrable, mais comme un processus vivant.

Une politique de qualité des données efficace

Une politique de Data Quality efficace permet de gagner en performance, en alignement règlementaire (conformité) et en force d’innovation. Elle s’inscrit dans une stratégie de gouvernance holistique, alignée sur les objectifs métiers et les architectures SI modernes.

Chez Smartpoint, nous accompagnons les entreprises dans le design, le déploiement et l’industrialisation de leur stratégie Data Governance, avec une approche outillée, pragmatique et axée résultats. Challengez-nous !

Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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    Du RGPD à la souveraineté numérique : intégrer la conformité dans la data governance

    Épisode 4, 12 juin 2025

    Chez Smartpoint, experts en architecture data pour la modernisation des plateformes BI et IA, nous constatons chaque jour à quel point la data governance est une problématique centrale, à la croisée de la conformité, de la sécurité, de la performance opérationnelle et de la souveraineté numérique. Nous vous proposons dans ce nouvel épisode de traiter de data governance et souveraineté numérique.

    RGPD, quelles contraintes pour votre stratégie de Data Governance ?

    Depuis son entrée en vigueur, le RGPD a imposé aux entreprises une transformation profonde de leur data management. Les exigences réglementaires rejoignent largement les fondamentaux d’une gouvernance des données solide :

    • Qualité et exactitude des données traitées
    • Minimisation des données et limitation de la conservation
    • Traçabilité des traitements et droits des personnes
    • Sécurité et confidentialité by design

    La mise en conformité avec le RGPD oblige les entreprises à revoir complètement leur gouvernance des données. Premier chantier incontournable : disposer d’un registre des traitements exhaustif et actualisé. Ce n’est pas un simple document de conformité, ce registre est un outil structurant qui permet de cartographier les flux de données, d’identifier les zones à risques et de responsabiliser les métiers.

    Autre exigence majeure : intégrer les analyses d’impact (PIA) en amont de tous les projets exploitant des données sensibles. Cela demande non seulement de l’expertise juridique et de la compréhension métier mais aussi une connaissance fine des architectures IT afin d’évaluer les risques et de définir des dispositifs de protection dès la conception.

    La mise en œuvre opérationnelle du RGPD demande également la mise en place d’actions concrètes : effacement, portabilité, limitation des traitements. Ces fonctions, souvent sous-estimées dans les cahiers des charges, doivent aujourd’hui être industrialisées pour répondre à des demandes de plus en plus fréquentes et encadrées par des délais réglementaires stricts.

    Cette conformité demande aux entreprises de disposer d’une cartographie précise des données personnelles au sein du système d’information. Il s’agit d’identifier où sont les données (bases relationnelles, plateformes cloud comme Snowflake, CRM type Salesforce, etc.), comment elles circulent et qui y accède. Une vision absolument nécessaire pour être en capacités de mettre en place les contrôles techniques et piloter la conformité de manière continue.

    Enfin, la conformité ne repose pas sur un seul acteur qui serait le DPO. Elle ne peut être efficiente sans une gouvernance transversale, où chaque fonction (RSSI, Data Stewards, DPO) a un rôle clairement défini et intégré dans un process collaboratif. Le CDO pilote la stratégie et les usages, le DPO veille à la conformité juridique, le RSSI sécurise les traitements et les Data Stewards assurent la mise en opération des politiques.

    Chacun a la responsabilité d’une brique essentielle du dispositif mais c’est la coordination structurée entre ces acteurs qui garantit l’efficacité, la cohérence et la réactivité du modèle de data gouvernance.

    Alors que les cadres juridiques se durcissent avec le Data Governance Act et l’émergence d’une stratégie européenne de souveraineté numérique, cette orchestration est en passe de devenir un enjeu stratégique pour les directions IT.

    Data Governance Act et Data Act : quelles nouvelles responsabilités pour les entreprises ?

    L’Union européenne accélère la construction d’un espace européen des données avec deux textes essentiels qui redéfinissent en profondeur les exigences de data governance à l’échelle des entreprises. Le Data Governance Act (DGA) et le Data Act imposent de nouvelles responsabilités aux entreprises, en particulier aux directions data et IT (CDO, CTO, DSI), qui doivent adapter à la fois leur architecture des données, leur cadre de conformité et leurs outils de data management.

    Le Data Governance Act pour une gouvernance des échanges de données plus encadrée

    Le Data Governance Act a pour objectif de renforcer la confiance dans les échanges de données entre entités publiques, privées et à des fins altruistes. Il introduit la notion d’intermédiaires de confiance, chargés de garantir la transparence, la sécurité et la gouvernance éthique des flux de données partagées.

    Concrètement ? Les entreprises doivent mettre en place une gestion des accords de partage de données avec des dispositifs de suivi contractuel, de traçabilité et de réversibilité. La transparence sur les finalités, les accès et les responsabilités est devenue une exigence réglementaire explicite.

    Ce texte renforce aussi la pression sur l’interopérabilité technique notamment avec les plateformes cloud souveraines. Il impose une meilleure compatibilité avec des solutions capables de supporter des schémas de gouvernance avancés : catalogues de données, moteurs de lineage, outils de traçabilité comme proposent Informatica, Collibra ou les catalogues natifs proposés par Snowflake dans les environnements cloud hybrides.

    Le Data Act pour une gouvernance étendue avec des impacts sur les coûts et l’architecture Data

    Le Data Act élargit les droits d’accès aux données générées par les objets connectés (IoT) à la fois pour les utilisateurs finaux, les entreprises clientes et les tiers habilités.

    En clair, les entreprises deviennent redevables de la mise à disposition des données, même lorsqu’elles sont hébergées sur des infrastructures techniques externes ou issues de produits. En pratique, la gouvernance des données non personnelles devient aussi stratégique que celle des données personnelles (RGPD) avec des obligations nouvelles en matière de partage, de sécurisation et de documentation.

    Et cela implique de forts impacts en niveau techniques. Les architectures IT doivent être capables d’exposer, tracer et restituer les données de manière standardisée. Cela implique de repenser l’intégration des modules d’accès, de renforcer les capacités de business intelligence gouvernance, et de prévoir une hausse des coûts liés à la gouvernance des données (pilotage contractuel, mise en conformité, supervision technique, etc.).

    Le Data Governance Act et le Data Act renforcent le rôle stratégique des fonctions data dans l’entreprise. Ils imposent une gouvernance élargie, interopérable et traçable qui impacte juridique, les architectures cloud, les outils de data catalog et les flux analytiques. Pour les CDO, CTO et responsables Data, cela implique de piloter la conformité non seulement comme une obligation mais comme un levier de souveraineté numérique et de compétitivité opérationnelle.

    Comment aligner opérationnel et IT pour une Data Governance réellement intégrée ?

    Chez Smartpoint, experts en architecture data pour la modernisation des plateformes BI et IA, nous sommes convaincus que la réussite d’un projet de data governance ne résume pas à la mise en conformité. Elle repose au contraire de la capacité à orchestrer les processus métiers et à s’appuyer sur les bons outils technologiques dans une logique d’alignement concret entre l’opérationnel et l’IT.

    Du côté opérationnel, la gouvernance s’appuie avant toute chose sur une structuration claire des rôles.

    Le Chief Data Officer (CDO) pilote les priorités.

    Les Data Owners portent la responsabilité métier des données dans leur domaine en cohérence avec les exigences de qualité, d’usage et de traçabilité.

    Les Data Stewards assurent l’exécution quotidienne des politiques data : gestion du glossaire, suivi du data lineage, traitement des anomalies, accompagnement des utilisateurs.

    Il faut également mettre en place les comités de gouvernance, les référentiels RACI et des processus de validation transverses pour garantir une cohérence globale.

    Ces fondations organisationnelles doivent pourvoir s’appuyer sur une infrastructure outillée et dimensionnée. Une gouvernance industrialisée passe par le déploiement de catalogues de données, tels qu’Informatica, Collibra, ou encore des modules natifs dans Snowflake, qui permettent de centraliser la documentation, d’attribuer les droits et de rendre visibles les flux de données.

    Mais au-delà de l’inventaire, l’efficacité repose sur l’automatisation : classification dynamique des données, traçabilité (data lineage), règles de qualité en temps réel, alertes. Les directions IT/Data doivent également intégrer des solutions de Data Loss Prevention, de gestion des identités (IAM), de pseudonymisation, ainsi qu’une journalisation détaillée des accès pour répondre aux exigences de traçabilité et de résilience.

    Par ailleurs, la gouvernance doit s’intégrer à l’ensemble de l’écosystème BI et IA. Les plateformes comme Microsoft Fabric, SAP Datasphere ou Snowflake permettent aujourd’hui d’embarquer nativement les logiques de gouvernance, de sécurisation et de documentation au cœur même des flux analytiques et des cas d’usage métier.

    La nouveauté dans l’approche de Data Governance est que nous sommes passés d’un modèle déclaratif à un modèle exécutable, mesurable et évolutif. C’est cette approche que nous mettons en œuvre chez Smartpoint, pour accompagner les entreprises vers une gouvernance réellement activable, au service de leur performance, de leur conformité et de leur autonomie stratégique.

    Yazid Nechi, Président, Smartpoint

    Comment se préparer à la souveraineté numérique ?

    L’enjeu de la gouvernance des données dépasse largement le seul périmètre de la conformité règlementaire. Il s’agit d’avoir la maîtrise complète du patrimoine data de l’entreprise. Objectif malmené par les fortes dépendances technologiques, les tensions géopolitiques sur les flux de données et une pression réglementaire croissante. La souveraineté numérique est stratégique et la mise en oeuvre d’une data governance solide est la solution.

    Cela demande de mettre en place un pilotage stratégique de la gouvernance au plus haut niveau de la DSI ou de la direction data. Il ne s’agit plus seulement de déployer des outils ou des process, mais de structurer une gouvernance capable de sécuriser, valoriser et tracer les données sur l’ensemble de leur cycle de vie, en lien étroit avec les métiers et les priorités technologiques.

    Il est également indispensable de faire des choix structurants en matière d’infrastructure. Faire appel à des architectures cloud de confiance, compatibles avec les référentiels SecNumCloud, GAIA-X ou Trusted Cloud Europe, va de plus en plus faire la différence. Ces environnements permettent d’assurer un hébergement souverain, une interopérabilité maîtrisée et une conformité renforcée face aux réglementations européennes telles que le RGPD, le Data Governance Act ou encore le Data Act.

    FournisseurType d’initiativePays
    OVHcloudCertifié SecNumCloudFrance
    3DS OUTSCALE (Dassault Systèmes)Certifié SecNumCloud + Membre GAIA-XFrance
    Cloud TempleCertifié SecNumCloudFrance
    Orange Business / CyberdefenseCertifié SecNumCloudFrance
    Bleu (Capgemini + Orange + Microsoft)Projet cloud souverain (2025)France
    S3NS (Thales + Google Cloud)En cours de qualification SecNumCloudFrance
    ScalewayMembre actif GAIA-XFrance

    Combien coûte un projet de gouvernance des données ?

    Il est difficile de donner un budget car le coût dépend du périmètre, de la maturité data, des outils choisis et de l’accompagnement externe dont vous avez besoin. Vous devez prendre en compte le coût logiciel qui va dépendre du volume de données et des fonctionnalités retenues, le coût d’accompagnement par un ESN spécialisée comme Smartpoint : AMOA et cas d’usage, cadrage, cartographie des données, choix de la solution et intégration. Vous devez aussi prévoir le coût des ressources en interne ou en prestations externes (chef de projet, data owners, etc.). Puis les années suivantes, les coûts de maintenance et d’évolution.

    Pour donner un tarif indicatif pour une PME par exemple, il faut compter entre 50 et 70K€ de licences et souvent autant en ressources pour l’année 1.

    La data governance est souvent perçue comme un centre de coûts alors que, lorsqu’elle est pilotée de manière structurée, c’est au contraire un levier de valeur et de maîtrise budgétaire.

    Nos experts en data governance aident les entreprises à objectiver le ROI de leur gouvernance des données, en prenant en compte différents facteurs

    • le coût des outils (data catalog, DLP, automatisation),
    • les ressources consommées (CDO, Data Stewards, équipes IT),
    • mais aussi les coûts évités ! Non-conformité, redondance, erreurs de reporting, perte de temps sur la BI ou dépendances excessives à des prestataires (vendor lock-in)

    Pour Smartpoint, il faut définir des indicateurs clairs dès la phase de cadrage du projet : niveau de maturité des processus, taux d’automatisation, temps moyen de réponse aux demandes réglementaires, ou encore coût unitaire d’un accès aux données certifiées. Cela demande également un pilotage de toutes les dépendances techniques souvent sous-estimées dans les bilans de gouvernance : solutions SaaS, cloud providers, infogérance.

    La souveraineté numérique s’ancre dans la réalité quand l’entreprise a les capacités d’industrialiser la gouvernance de la business intelligence. Encore trop souvent traitée comme une couche séparée, la BI doit être réintégrée dans une logique de gouvernance unifiée, interopérable et traçable. Les plateformes comme Snowflake, SAP Datasphere ou Microsoft Fabric offrent aujourd’hui des capacités natives de gestion des droits, de traçabilité et de sécurisation, qui permettent d’aligner enfin data governance, performance analytique et exigences réglementaires.

    La conformité et souveraineté, les clés d’une data governance durable

    Chez Smartpoint, nous pensons que la souveraineté ne se décrète pas : elle se construit, projet par projet, brique par brique, à travers une Data Governance activable, mesurable et résiliente.

    L’intégration de la conformité (RGPD, DGA, Data Act…) dans la data governance est indispensable pour limiter les risques juridiques, renforcer la confiance des parties prenantes, et garantir l’agilité des plateformes BI et IA dans la durée.

    Smartpoint, en tant qu’experts en architecture data pour la modernisation des plateformes BI et IA, accompagne les entreprises pour construire une gouvernance durable, souveraine, et réellement orientée valeur.

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      LLM Mesh, le socle de l’architecture data / IA pour les entreprises

      Adopter une infrastructure data moderne est devenu un incontournable pour les entreprises souhaitant tirer parti de l’IA générative et des LLMs (Large Language Models). En effet, avec des besoins croissants en termes de scalabilité, de gouvernance et de sécurité, les CIO et les chief data officer tendent vers une approche cloud-native et plus agile pour moderniser l’architecture data. Parlons de LLM Mesh et architecture data IA.

      Estimated reading time: 8 minutes

      Qu’est-ce que le LLM Mesh ?

      Le LLM Mesh est une couche d’orchestration au sein de l’architecture data conçue pour intégrer et exploiter des modèles de langage à grande échelle (LLMs) dans les environnements d’entreprise.

      Le rôle et le fonctionnement du LLM Mesh

      le LLM Mesh fonctionne comme un centre de contrôle, c’est à dire, il permet :

      • L’intégration agnostique de multiples LLMs (OpenAI, Mistral, Claude d’Anthropic …) via des connecteurs API unifiés, tout en préservant la flexibilité dans le choix du modèle le plus adapté (coût, performance, langue, souveraineté).
      • L’orchestration des flux de données entre les modèles et les systèmes data de l’entreprise (data warehouse, data lakehouse, data mesh, grâce à une architecture cloud-native qui rend possible le déploiement hybride et multi-cloud.
      • La gouvernance et la sécurité des modèles via une couche de monitoring et de contrôle qualité intégrée (politiques de confidentialité, chiffrement des flux, audit des requêtes, logs).
      • L’optimisation dynamique des performances en monitorant les coûts d’inférence, les latences et les métriques métiers afin de réallouer les ressources de manière intelligente.

      Pourquoi choisir un LLM Mesh pour votre architecture Data / IA?

      Le LLM Mesh dans une architecture data IA répond aux besoins d’évolutivité et de résilience des architectures data cloud-native, telles que Snowflake, BigQuery, Azure ou AWS. Via sa conception même, il s’intègre aux architectures data lakehouse, data mesh et data fabric, permettant une interopérabilité totale avec les pipelines data existants, qu’il s’agisse d’ETL, d’API ou de microservices. Il permet également de centraliser la gouvernance des données et des modèles (authentification, autorisations, conformité réglementaire), tout en restant ouvert et flexible pour accueillir les innovations portées par l’IA.

      Le LLM Mesh facilite l’industrialisation des cas d’usage IA à grande échelle, comme les agents conversationnels, les copilotes métiers, la classification automatique, l’analyse sémantique ou encore la génération de texte. Véritable colonne vertébrale de votre architecture data, il transforme l’environnement existant en un socle scalable, sécurisé et prêt à accueillir l’IA générative de manière industrielle et fiable.

      Quels sont les avantages du LLM Mesh pour votre architecture Data ?

      • Modernisation de l’architecture data : le LLM Mesh permet une adoption plus simple des dernières technologies IA, tout en préservant l’existant et en favorisant l’agilité.
      • Architecture data cloud-native : intégration fluide avec les plateformes cloud comme Snowflake, BigQuery, Azure ou AWS, permettant une scalabilité et une élasticité sans précédent.
      • Interopérabilité des modèles : gestion unifiée des LLMs grâce à une architecture data mesh ou data lakehouse qui simplifie la gouvernance et la traçabilité des flux de données.

      Quelles meilleures pratiques pour le LLM Mesh architecture data IA ?

      Comment construire une architecture data scalable ?

      Pour construire une architecture data scalable, il est recommandé d’adopter un LLM Mesh. Celui-ci permet d’orchestrer les modèles IA à grande échelle tout en optimisant les coûts et les performances (latence, ressources, monitoring). Grâce à une gestion centralisée, le LLM Mesh facilite l’intégration et l’évolution des modèles IA dans une architecture data moderne et cloud-native.
      commercial esn tunis

      Quelle est la différence entre data mesh et data lakehouse, et comment le LLM Mesh s’y intègre-t-il ?

      Le data mesh repose sur une approche décentralisée des données avec des domaines métiers responsables de la gouvernance et de la qualité. Le data lakehouse, quant à lui, combine les avantages des entrepôts de données et des data lakes pour une architecture unifiée. Le LLM Mesh s’intègre naturellement à ces deux approches, offrant une gouvernance centralisée des modèles IA et une flexibilité optimale pour répondre aux besoins métier et IT.
      difference data mesh data lakehouse

      Pouvez-vous donner un exemple d’architecture data dans le cloud ?

      Oui, un excellent exemple est la solution proposée par Dataiku, qui intègre un LLM Mesh avec Snowflake Cortex AI. Cette intégration illustre parfaitement une architecture data moderne, cloud-native et prête pour l’industrialisation des projets d’IA générative à grande échelle.exemple d’architecture data dans le cloud

      Quelles sont les meilleures pratiques pour moderniser votre architecture data ?

      Pour moderniser son architecture data, il est recommandé de privilégier des solutions qui allient gouvernance, sécurité et interopérabilité. Ces trois fondamentaux permettent d’éviter les dépendances technologiques et de garantir la pérennité des investissements data, tout en restant agile face aux innovations IA et aux évolutions technologiques.

      Les dernières annonces Dataiku : un pas de plus vers l’industrialisation des LLM Mesh

      En juin 2025, Dataiku a consolidé son positionnement de leader en figurant pour la quatrième fois consécutive dans le Gartner® Magic Quadrant™ for Data Science and Machine Learning Platforms.

      L’un des axes majeurs de cette reconnaissance est la mise en avant du LLM Mesh, que Dataiku positionne comme LA base pour orchestrer les modèles de langage à grande échelle (LLMs) dans une architecture data moderne. Cette approche repose sur une gouvernance centralisée, une intégration cloud-native et une interopérabilité avec les principales plateformes data.

      Par ailleurs, Dataiku a annoncé l’intégration du LLM Mesh avec Snowflake Cortex AI permettant de construire des agents IA via un environnement no-code, d’exploiter les fonctionnalités avancées de Snowflake (Cortex LLMs, Cortex Search, Cortex Analyst) et de garantir la sécurité et la gouvernance des données tout au long du cycle de vie des modèles IA.

      Cette intégration montre en effet l’importance croissante des infrastructures data hybrides et cloud-native où le LLM Mesh joue un rôle central pour accompagner les DSI et les Responsables Data dans leurs stratégies IA.

      Comparatif des solutions « LLM Mesh »


      Face au développement des LLMs, plusieurs acteurs du marché proposent des solutions pour orchestrer et gouverner ces modèles à grande échelle. Dataiku utilise le terme « LLM Mesh » pour désigner sa couche d’orchestration mais d’autres plateformes data intègrent des fonctionnalités proches ou équivalentes : orchestration des flux de données, gouvernance centralisée, supervision des coûts et intégration cloud-native.

      Critères / ActeursDataiku (LLM Mesh)Snowflake Cortex AIDatabricks (MosaicML)AWS BedrockIBM watsonx.aiMicrosoft Azure ML + Prompt Flow
      PositionnementAgnostique, plateforme data IA, orchestration et gouvernance des LLMsPlateforme cloud-native Snowflake, intégration IA nativeLakehouse IA, orchestration et entraînement des LLMsCadre pour orchestrer et gouverner des LLMs multi-fournisseursPlateforme IA gouvernée, data fabric et data meshOrchestration LLMs, intégration aux pipelines IA
      Gouvernance centraliséeAuthentification, autorisations, supervisionGouvernance native SnowflakeGouvernance davantage intégrée au LakehouseContrôles via services managés AWSGouvernance intégrée Sécurité et gouvernance Azure (RBAC)
      Intégration cloud-nativeMulti-cloud et SnowflakeSnowflake uniquementMulti-cloud (Azure, AWS, GCP)AWS uniquementIBM Cloud (extension possible multi-cloud)Azure et partiellement multi-cloud
      Flexibilité / agnosticitéMulti-LLM et agnostiqueSpécifique à SnowflakePlus orienté Databricks et MosaicMLFournisseurs IA sélectionnés (Anthropic, AI21)Large choix de modèles IA intégrésCompatible Azure OpenAI, Hugging Face
      Supervision des coûts et performanceMonitoring et allocation intelligente des ressourcesCoût intégré au modèle SnowflakeMonitoring Lakehouse et MosaicMLCoûts gérés via AWS servicesMonitoring watsonx.governanceMonitoring Azure (ML Monitoring)
      Interopérabilité avec data mesh / lakehouseData mesh, data lakehouse et SnowflakeSnowflake data warehouseLakehouse natifIntégration plus complexe, souvent manuelleIntégration avec data fabric et data meshCompatible Data Factory et Synapse
      Offre no-code / low-codeInterface Dataiku Visual RecipesIntégration no-code avec Cortex AIPlus orienté notebooks et codeMoins développé, plutôt API-basedInterface no-code et notebooksAzure ML Designer et Prompt Flow (no-code)

      En résumé

      Pour conclure, en 2025, , l’adoption d’un LLM Mesh est une tendance de fond pour bâtir une infrastructure data moderne résiliente et évolutive. Cette approche permet aux DSI et Responsables Data d’intégrer les meilleurs modèles IA tout en préservant la gouvernance des données et en favorisant la scalabilité.

      Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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        Organisation Data et gouvernance des données : rôles, responsabilités et modèles à adopter

        Épisode 3, le 22 mai 2025

        La gouvernance des données ne se résume pas aux contraintes de conformité règlementaires et de choix d’outils. Elle repose avant tout sur une organisation claire, structurée où les responsabilités sont établies, partagées, comprises et respectées. Pour les grandes entreprises, la mise en place d’une organisation Data efficace est un pré requis indispensable pour industrialiser et sécuriser les usages de la donnée.

        Dans ce troisième épisode, nous vous proposons d’entrer dans le détail des différents rôles essentiels à une bonne gouvernance des données, les interactions entre métiers, IT et conformité, ainsi que les modèles organisationnels les plus adaptés.

        Les rôles clés pour une gouvernance des données efficace

        Une organisation de la gouvernance des données repose sur une répartition précise des rôles et des responsabilités. Chaque acteur joue un rôle clé dans le cycle de vie et la qualité des données.

        Chief Data Officer (CDO)

        Le Chief Data Officer définit et pilote la stratégie data de l’entreprise. Il fixe les priorités, les standards de gouvernance et arbitre les décisions structurantes. Rattaché à la direction générale ou au COMEX, il assure l’alignement entre objectifs métier, contraintes réglementaires et capacités IT.

        Data Owner

        Le Data Owner est le responsable métier d’un domaine de données. Il définit les règles d’usage, les indicateurs de qualité et veille à la conformité des données sous sa responsabilité. Il est souvent issu d’une direction fonctionnelle (finance, marketing, RH…).

        Data Steward

        Le Data Steward est en charge de la mise en œuvre opérationnelle des règles de gouvernance. Il contrôle la qualité des données, documente les jeux de données dans les catalogues, identifie les anomalies et coordonne les actions correctives.

        Data Architect / Data Engineer

        Ces profils techniques conçoivent l’architecture de circulation et de stockage des données. Ils garantissent la cohérence, l’accessibilité et la scalabilité des systèmes de données dans un environnement devenu essentiellement hybride chez la plupart de nos clients (on-premise / cloud).

        DPO, RSSI, Compliance Officer…

        La gouvernance des données implique également des fonctions support : juridiques (DPO), sécurité (RSSI), conformité réglementaire. Ces parties prenantes contribuent à encadrer les risques associés aux données (RGPD, Data Act, IA Act…).

        RôleResponsabilités principales
        Chief Data Officer (CDO)Définit et pilote la stratégie data, supervise la qualité, la conformité et l’usage des données.
        Comité de gouvernance dataRegroupe des représentants métiers, IT, conformité ; définit et valide les politiques et priorités
        Data OwnerResponsable de la donnée dans un domaine métier, garantit la qualité et la conformité de ses données.
        Data StewardGère la donnée au quotidien, s’assure de la bonne application des règles et de la qualité.
        Data Protection Officer (DPO)Garantit la conformité réglementaire (ex : RGPD), supervise la protection des données personnelles
        Utilisateurs métiersExploitent les données, signalent les anomalies, participent à l’amélioration continue.

        Une collaboration transverse : IT, métiers, conformité et direction générale

        La gouvernance des données ne peut pas réussir sans une collaboration étroite entre les différentes fonctions de l’entreprise. Il est nécessaire de briser les silos traditionnels pour instaurer une gouvernance partagée :

        • Les métiers expriment les besoins, définissent les usages, apportent leur expertise fonctionnelle.
        • La DSI fournit les outils, les plateformes et veille à la performance technique de la gouvernance.
        • Les équipes conformité encadrent les exigences légales et réglementaires.
        • La direction générale sponsorise la démarche, en assure la légitimité et l’intégration dans les objectifs stratégiques.

        Cette gouvernance partagée nécessite un alignement fort et une communication continue entre les acteurs. La mise en place de comités (Data Governance Council) permet cette coordination.

        Modèles centralisé, décentralisé ou fédéré : quel modèle pour organiser la gouvernance des données ?

        Le choix du modèle organisationnel dépend de la maturité data de l’entreprise, de sa taille, et de son mode de fonctionnement (centralisé, multi-BU, international…).

        Modèle centralisé

        La gouvernance est pilotée par une équipe dédiée au siège, qui définit les politiques, les rôles et supervise l’ensemble des opérations. Ce modèle convient aux organisations intégrées, avec un système d’information unifié.

        Avantages :

        • Cohérence des règles et des pratiques
        • Vision globale des enjeux data

        Limites :

        • Éloignement des réalités métier
        • Moins de flexibilité locale

        Modèle décentralisé

        Chaque entité métier ou géographique gère ses propres données selon ses spécificités. Les rôles sont dupliqués localement, avec des pratiques potentiellement hétérogènes.

        Avantages :

        • Autonomie des équipes
        • Réactivité face aux besoins spécifiques

        Limites :

        • Risque de fragmentation
        • Difficulté de pilotage transverse

        Modèle fédéré (hybride)

        C’est souvent le modèle privilégié par la plupart de nos clients : la gouvernance est définie globalement, mais déployée localement. Le CDO pilote la stratégie, tandis que des relais (Data Champions) la déclinent dans les entités opérationnelles.

        Avantages :

        • Équilibre entre homogénéité et agilité
        • Meilleure appropriation locale des pratiques

        Limites :

        • Nécessite une coordination forte
        • Exige des ressources compétentes à tous les niveaux

        Les bénéfices d’une organisation Data structurée

        Une structuration claire, dotée de rôles définis et d’interactions fluides, permet à l’entreprise de sécuriser ses données, de gagner en efficacité et de mieux exploiter son capital informationnel.

        Sécurisation et conformité

        Une organisation Data bien définie réduit significativement les risques de non-conformité et les expositions aux sanctions réglementaires. En clarifiant les responsabilités (notamment celles du DPO, des Data Owners et des responsables sécurité), l’entreprise est mieux préparée pour répondre aux exigences du RGPD, du Data Act ou encore de l’IA Act.
        Elle est également plus résiliente face aux risques de fuites, de malveillance ou d’usages non maîtrisés des données.

        Qualité et fiabilité

        La structuration des rôles permet une meilleure gouvernance de la qualité des données. Les Data Stewards, en lien avec les métiers, assurent un suivi continu de la fiabilité, de la complétude et de la cohérence des données.
        Cette amélioration directe de la qualité permet une prise de décision plus éclairée, une performance accrue des processus opérationnels et une meilleure expérience client.

        Efficacité opérationnelle

        Une gouvernance des données bien orchestrée élimine les redondances, les incohérences de traitement et les conflits d’usage entre les départements. Elle favorise la mise en place de référentiels partagés, de processus harmonisés, et d’outils interopérables.
        Résultat : une réduction des coûts liés à la gestion de la donnée, une meilleure collaboration entre les équipes IT et métiers, et un gain global de productivité.

        Bonnes pratiques pour une bonne organisation et une gouvernance des données efficace

        • Clarifiez les rôles dès le départ : chaque acteur doit comprendre son périmètre et ses responsabilités pour éviter les conflits, les incohérences et les failles de conformité.
        • Documentez les processus dans un référentiel commun (charte de gouvernance, politique de qualité des données…).
        • Installez un Data Governance Council ou Comité de gouvernance incluant toutes les parties prenantes pour piloter les arbitrages stratégiques.
        • Formez les collaborateurs aux enjeux de la gouvernance des données : acculturation, responsabilité de chacun, maîtrise des outils.
        • Adaptez votre modèle organisationnel au contexte de votre entreprise (structure, culture, maturité data…).
        • Suivez les indicateurs de performance (KPIs) pour évaluer l’efficacité de la gouvernance et ajuster la stratégie.

        Outils de gouvernance des données : comment intégrer votre organisation dans la solution ?

        Les outils ne se contentent plus d’être de simples référentiels, ils sont désormais de véritables plateformes de gouvernance opérationnelle, capables de refléter et d’accompagner l’organisation Data de l’entreprise. Leur bonne utilisation suppose néanmoins d’avoir, en amont, défini les rôles et l’organisaton. Les plateformes actuelles de Data Governance, Data Catalog ou Master Data Management (MDM) permettent de :

        1. Définir et affecter les rôles

        • Attribution des rôles clés comme Data Owner, Data Steward, CDO, DPO, etc.
        • Paramétrage des droits d’accès et des responsabilités dans l’outil.
        • Gestion fine des périmètres de responsabilité (par domaine de données, BU, région…).

        2. Suivre les responsabilités et les actions

        • Suivi des actions correctives menées par les Data Stewards.
        • Notifications automatiques en cas d’écarts de qualité, d’anomalies ou de non-conformité.
        • Workflows intégrés pour validation, correction ou escalade selon les responsabilités définies.

        3. Représenter l’organisation et sa gouvernance

        • Possibilité de modéliser des structures hiérarchiques (gouvernance centralisée, fédérée, etc.).
        • Définition de groupes de gouvernance, comités, ou data domains avec leur pilotage associé.
        • Vision transverse des rôles dans le data lineage, les glossaires, les règles de gestion.

        En bref

        Mettre en place une organisation orientée data est structurant pour inscrire durablement la gouvernance des données dans l’entreprise. Cela implique de définir clairement les rôles et responsabilités, de favoriser une collaboration étroite entre les différentes fonctions (métier, IT, conformité), et d’adopter un modèle organisationnel adapté à la complexité et à la maturité de l’organisation.

        Une gouvernance efficace repose avant tout sur une structure lisible, des acteurs identifiés (CDO, Data Owner, Data Steward, DPO, etc.) et des processus partagés. En structurant ainsi l’organisation autour de la donnée, l’entreprise sécurise son patrimoine informationnel, gagne en agilité, et crée les conditions d’un usage industrialisé, fiable et responsable de la donnée.

        Smartpoint vous recommande

        Avant de choisir un outil, assurez-vous que :

        • La solution retenue est interopérable avec vos outils SI et référentiels existants.
        • Vos rôles sont clairement définis dans une charte de gouvernance.
        • Vos processus sont documentés et cartographiés.
        • Le modèle organisationnel cible est aligné avec votre structure (BU, filiales, multi-cloud).

        Retrouver nos précédents épisodes sur la Gouvernance des données :

        • Episode 2 : Gouverner, c’est structurer la confiance dans les données
        • Épisode 1 : Pourquoi parle-t-on autant de gouvernance des données aujourd’hui ?

        Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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          Gouverner, c’est structurer la confiance dans les données

          Épisode 2, 15 mai 2025

          Après avoir dressé l’état de l’art des raisons qui motivent la mise en place de la gouvernance des données, il est temps de poser les fondations : quelles sont les dimensions essentielles à prendre en compte pour mettre en place une gouvernance des données efficace ?

          La gouvernance des données désigne l’ensemble des pratiques, processus et politiques qui visent à garantir la qualité, la sécurité, la conformité et la valorisation des données au sein d’une organisation. 

          Chez Smartpoint, nous structurons nos démarches autour de 6 piliers fondamentaux de la gouvernance des données.

          1. La qualité des données : fondation de toute exploitation fiable

          La gouvernance des données commence par la qualité. Pour qu’une donnée soit utile, elle doit être exacte, complète, cohérente, à jour et disponible au bon moment. Ces critères sont essentiels pour permettre une prise de décision éclairée, fiable et reproductible. En entreprise, cela se traduit par la mise en place de contrôles automatisés, de règles métiers claires, de mécanismes de validation et de process de correction. La qualité des données ne concerne pas uniquement l’IT : elle impacte directement les métiers, l’analytique, la performance des algorithmes d’IA et la confiance globale dans les outils de pilotage.

          2. Conformité RGPD / AI Act / Data Act et sécurité : respecter et protéger

          La donnée est aujourd’hui un actif réglementé. La gouvernance vise à garantir le respect des normes (RGPD, Data Act, AI Act…), à protéger la confidentialité et à prévenir tout accès ou usage non autorisé. Cela implique la mise en œuvre de politiques de sécurité robustes : gestion fine des habilitations, classification des données, traçabilité des accès, chiffrement, et procédures en cas d’incident. Une gouvernance efficace transforme la contrainte réglementaire en levier de confiance, en apportant des réponses précises aux exigences internes et externes en matière de conformité.

          3. Gestion et responsabilité : savoir qui fait quoi

          Une bonne gouvernance repose sur des rôles clairs. Il est essentiel de définir les responsabilités autour des données : qui en est propriétaire (Data Owner), qui les administre (Data Steward), qui les utilise, qui peut les modifier ? Cette clarté organisationnelle permet d’éviter les zones grises, de fluidifier les processus de validation et de responsabiliser les acteurs. Elle s’appuie sur des politiques, des référentiels et des matrices de responsabilité (type RACI), tout en instaurant une culture de la redevabilité, indispensable à la maîtrise du patrimoine data.

          4. Cycle de vie et gouvernance opérationnelle : encadrer chaque étape

          Gouverner les données, c’est en maîtriser le cycle de vie dans sa totalité : de la création à la suppression, en passant par la collecte, le stockage, la transformation, l’archivage ou encore l’exposition. Chaque phase comporte des risques et des obligations spécifiques. La gouvernance opérationnelle consiste à encadrer ces étapes par des processus robustes et documentés : politiques de rétention, supervision des pipelines, suivi des accès, gestion des métadonnées, etc. C’est grâce à cette maîtrise du cycle de vite que les entreprises peuvent garantir la cohérence, la conformité et la pérennité de leurs actifs data dans le temps.

          5. Connaissance des données et catalogue de données : voir, comprendre, partager

          On ne peut pas gouverner ce que l’on ne connaît pas. La gouvernance implique donc un effort structuré pour documenter les données, leurs origines, leurs transformations, leurs usages et leurs flux. Cela passe par des outils comme les catalogues de données, les glossaires métiers, les solutions de data lineage ou encore les cartographies de flux. Cette connaissance partagée favorise la transparence, facilite la collaboration entre les équipes, et renforce la réutilisation responsable et maîtrisée des données au sein de l’organisation.

          6. Processus et contrôles : piloter et faire évoluer

          Enfin, pour que la gouvernance soit réellement efficace, elle doit être incarnée par des processus de pilotage et de contrôle continus. Il s’agit de vérifier que les politiques sont bien appliquées, que les règles sont respectées, et que les écarts sont identifiés et corrigés. Cela nécessite des mécanismes d’audit, des indicateurs de suivi, des comités de gouvernance, et des plans d’amélioration continue. En intégrant ces boucles de contrôle, la gouvernance devient un outil dynamique de gestion des risques, de mesure de maturité et de progrès collectif.

          Schéma complet du cycle de vie, gouvernance by design

          Vous pouvez télécharger le visuel complet du cycle de vie des données ici :

          La gouvernance à chaque étape du cycle de vie des données

          La gouvernance des données est trop souvent appréhendée comme une problématique qui se pose uniquement en aval, lors de la restitution des données, de leur analyse ou dans le cadre de projets IA. En réalité, elle doit être intégrée dès la création de la donnée, et pensée comme un fil conducteur qui accompagne celle-ci tout au long de son existence. Cette approche s’appelle la gouvernance by design : proactive, structurée et inscrite dans l’opérationnel.

          • Lors de la création, qu’il s’agisse de saisie par un utilisateur, de collecte automatisée ou de génération de flux machine, la gouvernance intervient pour garantir le respect du cadre légal dès la collecte, le respect des formats, l’attribution d’un responsable de la donnée et la première documentation. Une donnée bien conçue est une donnée qui ne nécessitera pas d’être « réparée » plus tard.
          • Dans la phase de stockage, la priorité est mise sur la structuration, la sécurisation et la maîtrise de l’accessibilité. La gouvernance veille à ce que les données soient hébergées dans des environnements adaptés à leur criticité, avec des droits d’accès clairs et une organisation logique permettant leur exploitation efficace.
          • La transformation (traitements, nettoyages, enrichissements, agrégations) doit elle aussi être encadrée : les règles métiers appliquées doivent être transparentes, les processus reproductibles et les actions traçables. Cela permet non seulement de renforcer la qualité, mais aussi de documenter les choix effectués, élément indispensable dans un contexte réglementaire amené à renforcer encore ses exigences (AI Act pour ne citer que lui).
          • Le partage des données, en interne ou en externe, est une étape critique. La gouvernance intervient ici encore pour définir les conditions d’accès, tracker les consultations, vérifier la conformité des usages et s’assurer que seules les personnes autorisées ont accès aux bonnes données et dans le bon format. Un bon partage, c’est un partage utile, contrôlé et sécurisé.
          • L’analyse et la valorisation (BI, IA, dashboards) nécessitent des données fiables, explicables et bien documentées. La gouvernance a notamment pour finalité de renforcer la confiance dans les indicateurs produits, d’assurer la transparence des traitements algorithmiques et de faciliter l’audit des résultats fournis. C’est un levier essentiel pour les directions métiers, la gouvernance de l’IA, et la prise de décision éclairée.
          • L’archivage ou la suppression des données doit respecter des règles précises de durée de conservation, de confidentialité et de conformité. Une gouvernance bien structurée permet d’éviter l’accumulation de données inutiles ou risquées, en automatisant les processus de purge ou de mise en conformité.

          La mise en œuvre de cette gouvernance tout au long du cycle de vie permet non seulement de réduire les risques opérationnels, réglementaires et techniques mais aussi d’accélérer les usages et la valorisation des données en toute confiance.

          C’est cette vision intégrée que nous déployons chez Smartpoint : une gouvernance pensée dès l’amont, connectée à l’action, au service de la performance des entreprises.

          Benchmark éditeurs en outils de gouvernance des données

          Le marché des solutions de gouvernance des données a beaucoup changé ces dernières années, porté par l’explosion des volumes de données, les exigences réglementaires croissantes (RGPD, AI Act, Data Act), l’émergence de nouveaux usages analytiques et le déploiement de l’IA. L’offre éditeurs s’est structurée autour de briques complémentaires, allant du catalogage intelligent à la gestion automatisée de la qualité, en passant par la traçabilité assistée par IA ou la classification sémantique des données sensibles.

          Chaque éditeur a une approche spécifique : certains outillent avant tout les data stewards et les CDO avec des interfaces centrées sur les glossaires métiers ; d’autres s’adressent aux équipes Data IT en priorité avec des fonctions avancées de lineage, de contrôle et de sécurité. Et bien entendu l’intelligence artificielle intégrée dans ces outils permet de découvrir automatiquement les métadonnées, de suggérer des classifications ou encore de détecter des usages anormaux, accélérant ainsi la mise en œuvre de la gouvernance à l’échelle.

          Le choix de la solution dépend de plusieurs facteurs :

          • la maturité de votre organisation en matière de gouvernance
          • la typologie de votre architecture SI (cloud, data lake, systèmes legacy…)
          • vos priorités métiers (conformité, self-service BI, IA fiable…)

          Chez Smartpoint, nous accompagnons nos clients dans la sélection, l’intégration et l’orchestration de ces briques technologiques dans une logique d’architecture ouverte et évolutive. Notre approche gouvernance by design repose sur des retours terrain concrets, une grille d’évaluation indépendante et une capacité à adapter les outils aux usages réels.

          Outils de gouvernance des données :

          Éditeur / SolutionCouverture fonctionnelleForcesCapacités IA intégréesAdapté à
          CollibraCatalogage, stewardship, conformité, lineagePlateforme robuste, intégration avec Snowflake, riche écosystèmeSuggestion de métadonnées, discovery sémantique, data lineage automatiséGrands groupes multisites, data governance structurée
          AlationCatalogage, collaboration métier, recherche intelligenteExpérience utilisateur intuitive, moteur de recherche intelligentRecommandations dynamiques, analyse de comportements utilisateursOrganisations orientées self-service et data mesh
          Microsoft PurviewClassification, conformité, lineage (Azure)Intégration native Microsoft 365, Azure, coût attractifClassification automatique, détection de données sensiblesSI Microsoft, ETI, déploiements cloud first
          Zeenea 🇫🇷Data catalog, metadata management, documentationInterface simple, cloud agnostique, ADN françaisSuggestions de documentation, moteur sémantiqueOrganisations en croissance, scale-ups, approche agile
          Informatica (Axon + EDC)Catalogage, qualité, glossaire, conformitéÉcosystème intégré, leader historique, très riche fonctionnellementDiscovery automatique, suivi intelligent de qualité, IA appliquée au catalogageGrands comptes avec forte complexité SI
          Talend Data FabricData quality, intégration, catalogagePositionnement data-centric, outillage de conformité RGPD solideDétection d’anomalies, scoring de qualité, enrichissement automatiséProjets de gouvernance liés à l’intégration
          DataGalaxy 🇫🇷Catalogage collaboratif, gouvernance métier, cartographieApproche métier-first, collaboration renforcée, innovation continueRecommandations sémantiques, génération automatisée de documentationPME, ETI et filiales de grands groupes

          Tableau comparatif des outils de gouvernance des données

          En bref

          Mettre en œuvre une gouvernance des données ne consiste pas à déployer un outil ou à rédiger une politique de gouvernance. Il s’agit de piloter un dispositif vivant, ancré dans les usages et activé à chaque étape du cycle de vie de la donnée. Grâce aux six piliers fondamentaux présentés (qualité, conformité, responsabilité, cycle de vie, connaissance et contrôle), les organisations peuvent transformer leur patrimoine data en un vivier de confiance, d’agilité et de valeur.

          Cette gouvernance doit désormais s’incarner dans les équipes : qui fait quoi ? Qui est responsable ? Comment organiser la coopération entre IT, métiers et conformité ? Et ce sera l’objet de notre prochain épisode « Construire une organisation data ».

          Vous souhaitez structurer ou faire évoluer votre gouvernance des données ?
          Chez Smartpoint, nous accompagnons les DSI et CDO dans le cadrage et l’intégration des outils du marché, l’évaluation de leur maturité gouvernance et la modélisation des rôles et responsabilités. Contactez-nous.

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            Pourquoi parle-t-on autant de gouvernance des données aujourd’hui ?

            Épisode 1 7 mai 2025

            La gouvernance des données est devenue un véritable enjeu pour les entreprises. Elle apporte une réponse directe à un constat de plus en plus partagé dans les grandes organisations : les données sont partout mais très rarement maîtrisées. Et cette absence de maîtrise coûte cher en temps, en ressources, en argent … et en opportunités manquées.

            1. Une réalité quotidienne de plus en plus complexe

            Les systèmes d’information sont devenus des écosystèmes interconnectés, hétérogènes et évolutifs. On y retrouve des données issues :

            • des logiciels métiers (ERP, CRM, RH…),
            • d’outils SaaS (collaboratifs, analytiques, marketing…),
            • de bases de données historiques ou entrepôts décisionnels,
            • d’objets connectés (IoT industriels, capteurs, véhicules…),
            • de fichiers partagés en réseau (Excel, CSV, PDF, etc.),
            • de flux temps réel (API, streaming Kafka, télémétrie…),
            • de formulaires web ou mobiles (collecte directe utilisateur),

            Résultat : des doublons, des données obsolètes, contradictoires ou tout simplement introuvables.

            Nous ne comptons plus les DSI qui nous disent :

            On passe plus de temps à chercher la bonne donnée qu’à l’utiliser.

            Cette accumulation désordonnée rend l’exploitation des données chronophage, frustrante mais aussi risquée. Les équipes BI passent un temps considérable à “nettoyer” avant d’analyser. Les projets IA sont mis en pause faute de jeux de données fiables. Les directions métiers perdent confiance dans leurs tableaux de bord.

            2. Ce que recouvre vraiment la gouvernance des données

            Ce terme de gouvernance des données revient souvent dans les discussions, mais il est aussi largement galvaudé, utilisé à tort comme un synonyme de conformité réglementaire, de projet technique, ou même de simple référentiel.

            En réalité, il recouvre une démarche beaucoup plus large et concrète :

            La gouvernance des données, c’est l’ensemble des règles, des rôles et des outils qui permettent de s’assurer que les données sont correctement gérées dans toute l’entreprise.

            Ce n’est ni un simple plan qualité, ni uniquement un dispositif RGPD. C’est une démarche continue, ancrée dans la réalité des projets, qui vise à répondre à une question simple :
            Pouvons-nous faire confiance à nos données pour prendre les bonnes décisions ?

            3. Des questions précises, posées tous les jours

            La gouvernance des données n’est pas un sujet « stratégique » au sens théorique. C’est un sujet très concret, qui se manifeste sous forme de petites (ou grandes) questions irritantes. En voici quelques-unes, fréquemment remontées par les équipes :

            • Qui est responsable de cette donnée ?
            • Est-ce que je peux me fier à ce chiffre ?
            • À quoi servent toutes ces colonnes dans ce fichier Excel ?
            • Où sont stockées les données utilisées par cette IA ?
            • Est-ce qu’on a le droit d’utiliser ces données pour cet usage ?
            • Pourquoi les ventes du CRM ne correspondent-elles pas aux chiffres de la BI ?
            • Combien de temps doit-on garder ces données ?

            Chacune de ces questions peut révéler une faiblesse de gouvernance. Elles sont le point de départ d’une prise de conscience.

            4. Ce que la gouvernance des données change concrètement dans l’entreprise

            Une gouvernance bien pensée, ce n’est pas un projet à part. C’est un levier transversal, qui bénéficie à tous les étages de l’organisation :

            • Moins de temps perdu à chercher ou recouper les données
            • Moins d’erreurs dans les reportings et les décisions
            • Une meilleure base pour développer des outils analytics ou IA
            • Une conformité by design avec les réglementations (RGPD, Data Act…)
            • Une meilleure collaboration entre IT et métiers, grâce à un langage commun autour des données
            FAQ – C’est quoi le Data Act ?


            Le Data Act est un règlement européen adopté en 2023.
            Il vise à faciliter l’accès, le partage et l’usage des données non personnelles dans toute l’Union européenne, notamment celles générées par les objets connectés (IoT), les services cloud ou les plateformes industrielles.

            Pourquoi c’est important pour la gouvernance des données ?
            Le Data Act impose :
            une traçabilité claire des accès aux données,
            des règles de partage équitables entre entreprises,
            une interopérabilité des services cloud,
            et un cadre contractuel plus juste, notamment pour les PME.
            En clair : c’est une brique complémentaire au RGPD, axée sur les données industrielles et leur valorisation responsable.


            FAQ – C’est quoi l’AI Act ?


            L’AI Act est le règlement européen sur l’intelligence artificielle, adopté en 2024.
            C’est le premier cadre légal mondial dédié aux systèmes d’IA, classés selon leur niveau de risque (faible à inacceptable).
            Pourquoi c’est important pour la gouvernance des données ?

            L’AI Act impose :
            des obligations fortes sur les données utilisées pour entraîner les modèles d’IA (qualité, absence de biais, documentation),
            des procédures de contrôle pour les IA à haut risque (RH, santé, justice…),
            et une transparence sur les modèles génératifs (type ChatGPT).
            En clair : ce règlement oblige les entreprises à articuler gouvernance de l’IA et gouvernance des données, dès la conception des projets.

            Conclusion : Commencer par les vrais irritants

            Plutôt que de démarrer par un grand plan théorique ou un référentiel international, commencez par écouter les irritants remontés par les métiers, les équipes data ou les projets IT. C’est là que la gouvernance des données prend tout son sens.

            👉 Dans le prochain épisode, nous explorerons les piliers fondamentaux de la gouvernance des données, et comment les articuler pour créer un cadre robuste, sans complexifier l’existant.

            Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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              Comment construire une architecture data scalable et souveraine en 2025

              En 2025, sous l’effet de l’explosion des volumes de données et de l’industrialisation des workloads d’intelligence artificielle (IA), les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) doivent repenser en profondeur leurs architectures data.
              Scalabilité, gouvernance, souveraineté et maîtrise des coûts sont les maîtres mots et cela demande de revoir les choix technologiques.

              Popularisation des architectures hybrides et du Data Lakehouse

              Les data warehouses traditionnels ont atteint leurs limites et une nouvelle architecture tend à s’imposer : le Data Lakehouse.
              Offrant la flexibilité des data lakes et la performance analytique des data warehouses, ce modèle d’architecture permet de stocker, gérer et analyser données brutes, semi-structurées et structurées dans une seule et même plateforme.

              Selon plusieurs études de marché, plus de la moitié des charges analytiques devraient être exécutées à court terme sur des architectures lakehouse en raison de leur scalabilité quasi-infinie, leur capacité à unifier stockage et analytique, et leur participation à une forte réduction des coûts.

              En simplifiant les pipelines de traitement des données et en rendant enfin possible l’analyse self-service, le lakehouse devient le modèle de référence pour les grandes entreprises souhaitant moderniser leur patrimoine data en s’appuyant sur une architecture data scalable et souveraine.

              Adoption des formats de tables ouverts

              Les formats ouverts comme Apache Iceberg, Delta Lake et Apache Hudi s’imposent comme des standards dans les architectures data modernes.
              Leur adoption s’explique par plusieurs avantages qui répondent aux nouvelles exigences des entreprises en matière d’agilité, de souveraineté et de gouvernance.

              Déjà, ces formats offrent une meilleure interopérabilité. Ils permettent d’utiliser plusieurs moteurs analytiques (DuckDB, Trino, Spark, etc.) sans dépendance technologique, favorisant ainsi la flexibilité dans un environnement multi-cloud et hybride.

              Ensuite, ils permettent une souveraineté renforcée sur les données. En s’appuyant sur des standards ouverts, les entreprises conservent la maîtrise totale de leur infrastructure et de leurs choix technologiques, limitant le risque de vendor lock-in souvent associé aux solutions fermées.

              Enfin, ces formats assurent une flexibilité et une évolutivité optimales. Ils permettent une évolution dynamique des schémas de données, une gestion fine des suppressions (essentielle pour la conformité RGPD) ainsi qu’une gouvernance avancée grâce à des métadonnées enrichies.

              Apache Iceberg tend à devenir un incontournable des plateformes modernes grâce à :

              • la suppression au niveau ligne (indispensable pour le RGPD et l’AI Act),
              • la gestion native de l’évolution des schémas,
              • et la compatibilité avec les data catalogs (AWS Glue, Snowflake, Databricks).

              Les principaux cloud providers intègrent désormais nativement ces formats ouverts, facilitant l’exploitation des données avec des moteurs comme DuckDB, Trino ou Polars.

              Gouvernance, sécurité et conformité au cœur des architectures data modernes

              Le renforcement des exigences réglementaires (RGPD, AI Act) oblige les entreprises à adopter une approche beaucoup plus rigoureuse dans la gouvernance de leurs données.
              La simple gestion des données ne suffit plus. Il s’agit aujourd’hui de garantir une traçabilité complète, une sécurité renforcée et une conformité stricte aux normes en vigueur.

              Les plateformes lakehouse modernes apportent des solutions en intégrant nativement des fonctionnalités avancées de gouvernance. Elles permettent notamment de tracer précisément les accès et les manipulations des données, de chiffrer et protéger les informations sensibles, d’appliquer des politiques granulaires de contrôle d’accès, et de répondre de manière efficace au droit à l’oubli imposé par la réglementation européenne.

              Grâce à l’utilisation de formats ouverts (comme Apache Iceberg ou Delta Lake) associés à des outils de catalogage avancé, la gouvernance ne représente plus un frein à l’innovation.
              Au contraire, elle devient un moteur d’agilité, capable de sécuriser les environnements data tout en soutenant les initiatives d’IA, de machine learning et de valorisation des données à grande échelle.

              Réduction du Vendor Lock-in, un impératif

              Échapper à l’enfermement technologique est devenu une priorité.
              Face aux risques liés aux solutions propriétaires, les architectures hybrides et les formats ouverts s’imposent comme étant la meilleure réponse pour conserver une agilité technologique durable.

              En adoptant des standards ouverts, les organisations peuvent intégrer rapidement des avancées majeures telles que :

              • l’intelligence artificielle générative,
              • les nouvelles approches de machine learning,
              • ainsi que des technologies émergentes comme la blockchain, sans avoir à refondre entièrement leur infrastructure existante.

              Cette capacité d’intégration rapide, sans dépendance imposée par un fournisseur unique, devient un véritable avantage concurrentiel à l’ère du temps réel et de l’IA ubiquitaire.
              Elle permet aux entreprises de rester à la pointe de l’innovation tout en sécurisant une trajectoire de transformation numérique soutenue par une architecture data scalable et souveraine.

              Qu’est-ce que l’IA ubiquitaire ?

              L’IA ubiquitaire désigne l’intégration généralisée et souvent invisible de l’intelligence artificielle dans l’ensemble des processus, services et infrastructures d’une organisation.
              À l’ère du temps réel, l’IA n’est plus confinée à des projets pilotes ou à des outils isolés : elle optimise en continu la prise de décision, la gestion des ressources, la relation client, la cybersécurité et bien plus encore.

              Pourquoi c’est stratégique ?
              Pour accompagner cette transformation, les entreprises doivent bâtir des architectures scalables, flexibles et gouvernées, capables de traiter de grands volumes de données tout en garantissant la sécurité, la conformité et l’interopérabilité nécessaires à l’adoption massive de l’IA.

              Interopérabilité et pilotage par la gouvernance

              Les DSI doivent avoir une roadmap claire pour bâtir des architectures data modernes et résilientes.


              Le premier objectif est de concevoir des plateformes interopérables, capables d’orchestrer de manière fluide plusieurs moteurs analytiques, formats de données et environnements cloud. Cette approche multi-technologies offre la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux besoins métiers en constante évolution.

              Le second objectif consiste à piloter la donnée par la gouvernance. Il ne s’agit plus seulement de stocker ou traiter la donnée, mais de garantir un usage conforme aux réglementations, tout en maximisant sa valeur pour l’innovation. La gouvernance devient ainsi un levier stratégique pour concilier agilité, conformité et souveraineté.

              Enfin, les DSI doivent préparer leur infrastructure à accueillir l’IA générative de manière sécurisée et maîtrisée. Cela implique d’intégrer l’IA sans compromettre la sécurité des systèmes ni perdre le contrôle budgétaire, tout en assurant l’équilibre entre innovation technologique et rigueur opérationnelle.

              Quel nouveau standard des architectures Data en 2025 ?

              Les architectures hybrides, l’adoption massive des formats ouverts, les moteurs analytiques flexibles et une gouvernance avancée s’imposent comme le nouveau standard pour une architecture data scalable et souveraine.
              Souveraineté, agilité, réduction des coûts et valorisation accélérée de la donnée sont les quatre piliers de cette nouvelle génération d’architectures Data.

              Chez Smartpoint, nous accompagnons les DSI et les Responsables Data dans la conception de plateformes évolutives, résilientes et prêtes à relever les défis technologiques de demain.

              Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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                Sources :

                Snowflake mise sur Apache Iceberg pour un Data Cloud plus ouvert
                Libérer le potentiel des données avec les formats ouverts

                https://www.itpublic.fr/dossiers-thematiques/au-dela-du-buzzword/au-dela-du-buzzword-data-lakehouse

                IA et Automatisation intelligente : comment le Data Engineering se réinvente en 2025

                Par Smartpoint, ESN spécialisée en ingénierie de la Data

                Entre copilotes, auto-réparation, gouvernance augmentée et dashboards générés en langage naturel, le Data Engineering se transforme en profondeur. Smartpoint décrypte les grandes tendances data engineering IA 2025.

                2025 restera comme l’année pivot où l’intelligence artificielle est devenue bien plus qu’un simple levier d’automatisation : elle devient un co-pilote du Data Engineering.

                Tandis que l’IA générative redéfinit l’interface homme-donnée, le machine learning et les moteurs décisionnels automatisés transforment les pipelines, les outils et les rôles au sein des organisations. Ensemble, ces technologies redessinent le Data Engineering moderne. En effet, dans les grandes entreprises, plusieurs technologies d’intelligence artificielle coexistent, interagissent et s’intègrent dans les architectures SI pour répondre aux enjeux de performance, de scalabilité, de gouvernance et d’expérience utilisateur.

                L’automatisation intelligente au cœur des pipelines de données

                Les entreprises cherchent à toujours plus optimiser leurs pipelines Data, tout en garantissant qualité, fiabilité et adaptabilité. Cette automatisation prend plusieurs formes :

                • Génération de schémas dynamiques (IA générative) : des modèles de langage créent et ajustent automatiquement les structures de données en fonction des besoins métier comme, par exemple, des approches comme le reinforcement learning.
                • Détection d’anomalies en temps réel (Machine Learning) : les algorithmes repèrent les incohérences dans les données entrantes, sans règles codées manuellement. Des outils comme Apache Kafka et TensorFlow facilitent cette intégration.
                • Pipeline auto-réparateur (Automatisation intelligente) : des workflows peuvent désormais identifier et corriger des erreurs techniques de façon autonome.

                Ces innovations transforment l’ingénierie data en une discipline pilotée par des agents intelligents, où la supervision humaine se concentre sur les cas d’exception.

                Des données accessibles sans coder : vers la vraie démocratisation

                Les interfaces conversationnelles, dopées par l’IA générative, ouvrent enfin la voie à une démocratisation réelle de l’accès aux données :

                • Requêtes en langage naturel (IA générative) : les utilisateurs métiers peuvent interroger les bases de données par simple dialogue, sans recourir au SQL ni à des outils BI complexes. Citons des outils comme Azure Copilot, Databricks IQ, Snowflake Cortex ou encore Gemini de Google.
                • Rapports générés automatiquement (IA générative + BI augmentée) : des tableaux de bord sont produits à la volée à partir d’instructions en langage naturel, intégrant parfois même des prévisions ou recommandations. Citons des solutions comme celle de Power BI avec Copilot, Qlik ou ThoughtSpot.
                • Assistants analytiques intégrés (copilotes décisionnels) : embarqués dans les outils métiers, ils proposent des KPIs, mettent en évidence des signaux faibles, et accompagnent les utilisateurs dans l’interprétation des données.

                Ces avancées technologiques permettent de réduire la dépendance aux équipes IT pour les besoins analytiques courants. Les métiers bénéficient ainsi d’un accès direct à une expertise data contextualisée et immédiate, tandis que la DSI se positionne davantage comme facilitateur stratégique de l’innovation que comme simple fournisseur de services techniques.

                Enfin, grâce à des mécanismes d’apprentissage actif, les modèles conversationnels s’améliorent progressivement via les retours utilisateurs, offrant une expérience toujours plus fine et pertinente.

                DataOps + IA = pipelines agiles et auto-adaptatifs

                L’intégration de l’IA dans les pratiques DataOps transforme profondément la façon dont les pipelines de données sont conçus, testés et supervisés. Elle permet de bâtir des architectures :

                • Plus fiables, grâce à des tests automatisés intelligents : Great Expectations par exemple permet de valider automatiquement les données à chaque étape du pipeline, avec des règles dynamiques et un monitoring continu.
                • Plus agiles, via une orchestration modulaire et versionnée : les pratiques CI/CD issues du DevOps sont désormais la norme dans le DataOps, avec un usage généralisé de Git, du versioning de pipelines, et du déploiement continu. Les dépendances sont gérées automatiquement pour limiter les erreurs humaines et améliorer le cycle de vie des développements.
                • Plus prédictifs, grâce à l’IA embarquée dans les outils d’observabilité : certaines solutions identifient les goulets d’étranglement avant qu’ils ne provoquent des interruptions de service, en analysant les métriques d’exécution, les logs et les historiques d’incidents.

                Les outils de Data Observability évoluent rapidement pour intégrer ces capacités intelligentes. Par exemple, Dynatrace, via son moteur d’IA Davis, permet une traçabilité complète des flux et une analyse automatisée de la filiation des données, avec détection des causes racines en temps réel.

                Sécurité et conformité : vers une gouvernance augmentée

                Les nouvelles réglementations européennes (RGPD, EU AI Act, DORA) imposent aux DSI de repenser la gouvernance de la donnée dans une approche plus proactive, automatisée et éthique. L’IA intervient à plusieurs niveaux :

                • Surveillance intelligente de la conformité : des outils comme Informatica permettent de détecter en temps réel des écarts au RGPD, grâce à l’analyse sémantique des métadonnées et à l’identification automatique de données sensibles.
                • Calcul confidentiel (Privacy-Enhancing Computation) : des approches comme le chiffrement homomorphe, le MPC ou la privacy différentielle permettent de traiter les données sans jamais les exposer, renforçant la sécurité tout en respectant la législation.
                • Détection automatisée des biais : des plateformes comme DataRobot ou Hugging Face Evaluate intègrent des outils de monitoring des biais dans les datasets ou les modèles, pour garantir équité et transparence.

                Cette nouvelle génération de solutions donne naissance à des Data Responsibility Platforms (DRP), offrant gouvernance, auditabilité et responsabilité algorithmique. Des acteurs comme OneTrust proposent déjà des fonctionnalités dédiées à l’AI Act, notamment pour l’automatisation des DPIA et la documentation des usages à haut risque.

                Low-code + IA générative : l’ingénierie data entre toutes les mains ?

                L’association des plateformes low-code/no-code et de l’IA générative repense la manière de concevoir des solutions data. Désormais, les utilisateurs peuvent prototyper voire déployer des applications data sans compétence avancée en développement. Une des avancées majeures réside dans la génération assistée de pipelines de données, où des interfaces graphiques alimentées par des modèles de langage (LLM) permettent de traduire une intention métier en architecture technique. Bien que ces assistants génèrent des blocs logiques cohérents, la prise en compte fine des contraintes d’exécution (performance, gestion des erreurs, scalabilité) nécessite encore une validation humaine assurée par les Data Engineers.

                Par ailleurs, les plateformes intègrent de plus en plus des capacités d’automatisation intelligente des connexions aux systèmes métiers. Grâce au machine learning, elles analysent les schémas de données pour générer automatiquement des connecteurs ou mapper les champs entre systèmes hétérogènes, limitant donc la configuration manuelle. Ce type d’intégration accélère l’accès à la donnée pour les métiers, tout en fluidifiant les processus IT.

                Cette évolution donne naissance à des cas d’usage autonomes au sein des fonctions métiers. Les départements finance, RH ou marketing peuvent désormais en théorie concevoir eux-mêmes leurs tableaux de bord ou leurs flux de transformation de données. Cela réduit leur dépendance vis-à-vis des équipes IT ou Data centralisées, tout en améliorant leur agilité dans l’exploitation de la donnée.

                Pour les DSI, cette transformation est un véritable défi en termes de gouvernance. Ils se doivent d’orchestrer ces nouveaux usages, de poser les garde-fous nécessaires en matière de sécurité, de cohérence technique et de qualité des données.

                Car si la promesse d’une « ingénierie data accessible aux métiers » semble devenir techniquement possible, il reste de nombreux freins bien réels :

                • L’illusion du no-code total : un niveau d’expertise reste indispensable pour vérifier et sécuriser les architectures générées par IA.
                • Une maturité technologique encore très variable : la performance des intégrations automatiques dépend largement de la qualité, de la structure et de la disponibilité des données sources.
                • Un écosystème fragmenté : la diversité des outils low-code/no-code freine l’intéropérabilité. L’absence de standards demande des efforts d’architecture et d’intégration.

                Une IA économe, vers un Data Engineering durable ?

                 

                Si l’IA et l’automatisation transforment en profondeur les pratiques du Data Engineering, impossible d’ignorer désormais les enjeux de sobriété numérique. La montée en puissance des modèles génératifs et des orchestrateurs intelligents appelle une réflexion sur leur coût environnemental. En réponse, les équipes Data adoptent des approches plus durables : sélection d’algorithmes plus sobres, planification des traitements en heures creuses, ou encore déploiement dans des infrastructures green.

                Les plateformes d’automatisation intelligente intègrent progressivement des mécanismes de régulation énergétique ou de priorisation des flux, s’inscrivant dans une logique de DataOps éco-conçu. Une dimension importante pour les DSI qui sont pour la plupart de plus en plus sensibles à un meilleur alignement entre innovation technologique et performance durable.

                Tableau récapitulatif : technologies d’IA et leurs usages en data engineering

                Cas d’usageType d’IA / technologieObjectif principal
                Génération automatique de schémasIA générative (LLM)Adapter dynamiquement les structures de données
                Détection d’anomaliesMachine learning supervisé/nonGarantir l’intégrité des données en temps réel
                Pipelines auto-réparateursAutomatisation intelligenteRéduire les interruptions et maintenir la continuité
                Requêtes en langage naturelIA générative (NLP avancé)Faciliter l’accès à la donnée
                Dashboards générés à la voléeIA générative + outils BIAccélérer l’analyse métier
                Maintenance prédictiveML + Data ObservabilityPrévenir les pannes ou goulets d’étranglement
                Gouvernance éthique des donnéesIA générative + MLIdentifier biais, risques, non-conformités
                Plateformes low-code/no-code avec copilotesIA générative + automatisationDémocratiser la création de pipelines
                Calcul confidentiel et chiffrementPrivacy Enhancing Tech + IAProtéger les données sensibles
                Optimisation énergétique des traitementsIA classique + orchestrationRéduire l’empreinte carbone de l’architecture data
                Tableau des cas d’usage de l’IA en Data Engineering 2025

                Le Data Engineering a toujours été un métier en changement perpétuel mais le rythme s’accélère. Grâce à l’IA, à l’automatisation intelligente et à des outils de plus en plus accessibles, les organisations repensent leur rapport à la data. Pour les DSI, il ne s’agit plus seulement de gérer l’infrastructure, mais d’orchestrer un écosystème d’innovation responsable, distribué et piloté par la valeur métier.

                Chez Smartpoint, nous accompagnons les DSI et Responsables Data dans la transformation de leurs architectures et de leurs pratiques vers un Data Engineering plus agile, automatisé et durable. Grâce à notre expertise en XOps (DataOps, MLOps, AIOps), en IA générative et en gouvernance augmentée, nous aidons les grandes entreprises à tirer parti des dernières innovations tout en maîtrisant les enjeux de sécurité, de conformité et de performance. Notre approche pragmatique et co-construite permet de structurer des solutions à fort impact métier, tout en assurant leur pérennité technologique dans un écosystème en constante évolution.

                Source :

                • Arnab Sen « 2025’s Game-Changers: The Future of Data Engineering Unveiled »
                2025’s Game-Changers: The Future of Data Engineering Unveiled

                Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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                  Les architectures data autonomes et auto-adaptatives : vers l’auto-pilotage de la donnée

                  Architectures data autonomes : un futur en pilote automatique ?
                  Demain, les architectures data seront auto-adaptatives, résilientes et intelligentes. Grâce à l’intelligence artificielle, elles surveilleront, optimiseront et corrigeront les pipelines en continu — sans intervention humaine. Une perspective qui promet aux DSI une donnée maîtrisée, performante, et alignée en temps réel avec les exigences métiers.

                  Mais c’est encore de la science fiction pour de nombreuses entreprises, freinées par des architectures data fragmentées ou vieillissantes, des silos et une automatisation qui reste faible. Pourtant, la transformation est en marche ! En combinant automatisation avancée, intelligence artificielle et modèles d’architecture flexibles, une nouvelle génération de plateformes Data commence à redéfinir les standards. Demain, ces architectures autonomes permettront une gestion quasi auto-pilotée des environnements data : plus réactive, plus agile, et surtout, plus intelligente.

                  L’émergence des agents autonomes et des pipelines pilotés par l’IA

                  Jusqu’alors principalement utilisés dans des cas d’usage front-office, les agents autonomes commencent à s’intégrer directement dans les architectures data elles-mêmes. Leur rôle ne se limite plus à dialoguer avec les utilisateurs : ils deviennent des composants actifs de l’environnement data, capables d’intervenir dans le fonctionnement même des pipelines.

                  Concrètement, ces agents assurent une surveillance en continu des pipilines de données, détectent les anomalies, corrigent automatiquement les erreurs et peuvent même exécuter des tâches complexes. Cela inclut par exemple la régénération automatisée de modèles, le redémarrage intelligent d’un pipeline défaillant, ou encore des actions de dépannage autonomes.

                  Des solutions comme LangChain couplé à des bases vectorielles, Auto-GPT, ou encore les agents intégrés à Databricks IQ et Snowflake Cortex, ont déjà cette capacité d’orchestration intelligente et proactive. Grâce à ces agents, les plateformes data se transforment progressivement en écosystèmes intelligents, capables de détecter, comprendre et réagir aux événements, sans attendre une intervention humaine.

                  L’intégration croissante de MLOps, DataOps et FinOps : vers la convergence opérationnelle

                  L’intégration croissante des MLOps, DataOps et FinOps marque une étape importante dans la convergence des pratiques opérationnelles au sein des architectures modernes. Ces trois disciplines convergent pour créer des plateformes résilientes et optimisées, capables de répondre aux besoins complexes des entreprises.

                  Le MLOps, ou Machine Learning Operations, se concentre sur l’automatisation du cycle de vie des modèles d’apprentissage automatique. Cela inclut le déploiement, la surveillance continue des performances et la reformation automatique des modèles en cas de dérive des données ou des métriques. Ces pratiques permettent de maintenir les modèles à jour et adaptés à l’évolution des besoins métiers, tout en réduisant les interventions manuelles.

                  Le DataOps, quant à lui, vise à orchestrer les flux de données avec une attention particulière à la qualité et à la gouvernance. Inspiré du DevOps, il applique des méthodologies agiles pour garantir une intégration fluide et rapide entre les équipes data et IT. Cela permet d’assurer une gestion continue et proactive des pipelines de données, tout en minimisant les erreurs et en améliorant l’efficacité globale.

                  Le FinOps se concentre sur l’optimisation financière des infrastructures cloud. Il permet de surveiller et d’ajuster en temps réel les coûts liés au stockage, au calcul et au traitement des données en fonction de leur utilisation réelle. Cette approche favorise un dialogue entre les équipes techniques et financières pour garantir que les ressources sont utilisées de manière rentable et alignées sur les objectifs stratégiques.

                  La convergence des trois fait émerger des plateformes dites self-healing et self-optimizing. Ces systèmes intelligents sont capables de détecter automatiquement les anomalies, d’ajuster leurs paramètres pour corriger les problèmes identifiés et d’alerter les équipes uniquement en cas de dérives significatives. Par exemple, un pipeline DataOps peut redémarrer automatiquement après une défaillance, tandis qu’un modèle MLOps peut être re-entraîné sans intervention humaine grâce à un mécanisme d’auto-réparation.

                  Cette convergence opérationnelle offre aux entreprises une meilleure résilience, une optimisation continue des coûts et une capacité accrue à s’adapter aux évolutions rapides du marché. Toutefois, elle nécessite une gouvernance solide pour garantir la transparence, la sécurité et l’efficacité dans un environnement technologique toujours plus complexe.

                  IA générative : le copilote des architectes data

                  L’IA générative ne se résume déjà plus au simple assistant conversationnel. Désormais intégrée au cœur des processus de gestion et d’analyse des données, elle transforme la manière dont les équipes conçoivent, interrogent et optimisent leurs environnements data.

                  L’un de ses bénéfices les plus populaires réside dans la génération automatique de code, notamment SQL ou Spark. Grâce à des solutions comme Databricks Assistant ou Microsoft Fabric Copilot, les utilisateurs peuvent créer rapidement des requêtes complexes ou des scripts optimisés, tout en bénéficiant d’explications contextuelles et de corrections automatiques. Cela réduit considérablement le temps de développement et facilite la montée en compétence des équipes techniques.

                  l’IA générative excelle aussi dans la détection automatisée d’anomalies. Elle identifie les incohérences dans les schémas ou les métriques, et peut proposer des actions correctives en temps réel. Par exemple, elle détecte un ralentissement dans un pipeline et recommande des ajustements pour en améliorer les performances ou réduire les coûts d’exécution. Ces capacités renforcent la résilience des systèmes et permettent une approche proactive face aux incidents.

                  Autre innovation majeure : la capacité à interagir en langage naturel avec les plateformes data. Cette interface simplifie l’accès à l’information pour les utilisateurs non techniques et démocratise l’usage des outils analytiques dans l’ensemble de l’organisation. On passe ainsi d’une exploitation par des experts de la data à une consommation élargie de la donnée, plus fluide et accessible au plus grand nombre.

                  Des solutions comme Snowflake Cortex, Databricks IQ ou Microsoft Fabric Copilot incarnent déjà cette nouvelle génération de plateformes intelligentes. Elles intègrent des fonctionnalités d’IA générative non seulement pour répondre aux besoins opérationnels, mais aussi pour anticiper, diagnostiquer et résoudre les problèmes avant qu’ils ne deviennent critiques.

                  Vers une architecture data auto-pilotée

                  L’avenir des architectures data ne réside pas dans le seul choix d’outil, mais dans la capacité à construire un système intelligent, interopérable et évolutif. Les plateformes de demain devront s’auto-configurer, s’auto-optimiser et s’adapter en temps réel aux besoins métiers, tout en maintenant une supervision humaine.

                  Trois fondamentaux technologiques soutiennent cette transformation :

                  • l’automatisation avancée des pipelines et déploiements,
                  • l’intégration native de l’IA pour la surveillance et l’optimisation continue,
                  • une modularité architecturale permettant une évolutivité sans rupture.

                  Mais cette autonomie croissante soulève aussi de nouveaux défis : gouvernance des systèmes auto-évolutifs, dérives potentielles des modèles en environnement dynamique, ou encore exigence de transparence pour les prises de décision critiques.

                  À court terme, les architectures hybrides — humain + machine — resteront la norme. Le véritable enjeu est aujourd’hui de concevoir des architectures capables d’apprendre, de s’ajuster et d’évoluer avec agilité, tout en gardant l’humain au centre de la gouvernance.

                  Chez Smartpoint, ESN pure player Data, nous accompagnons les DSI et les CDO dans cette évolution vers des architectures data intelligentes et durables. Grâce à notre expertise en ingénierie data, cloud, IA et gouvernance, nous aidons nos clients à concevoir des écosystèmes interopérables, automatisés et alignés sur leurs enjeux métiers. Qu’il s’agisse de moderniser une plateforme existante, de cadrer une trajectoire d’architecture ou d’industrialiser des usages IA, nos équipes interviennent de bout en bout, avec une approche pragmatique, modulaire et souveraine. Contactez nos experts.

                  Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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