Organisation Data et gouvernance des données : rôles, responsabilités et modèles à adopter

Épisode 3, le 22 mai 2025

La gouvernance des données ne se résume pas aux contraintes de conformité règlementaires et de choix d’outils. Elle repose avant tout sur une organisation claire, structurée où les responsabilités sont établies, partagées, comprises et respectées. Pour les grandes entreprises, la mise en place d’une organisation Data efficace est un pré requis indispensable pour industrialiser et sécuriser les usages de la donnée.

Dans ce troisième épisode, nous vous proposons d’entrer dans le détail des différents rôles essentiels à une bonne gouvernance des données, les interactions entre métiers, IT et conformité, ainsi que les modèles organisationnels les plus adaptés.

Les rôles clés pour une gouvernance des données efficace

Une organisation de la gouvernance des données repose sur une répartition précise des rôles et des responsabilités. Chaque acteur joue un rôle clé dans le cycle de vie et la qualité des données.

Chief Data Officer (CDO)

Le Chief Data Officer définit et pilote la stratégie data de l’entreprise. Il fixe les priorités, les standards de gouvernance et arbitre les décisions structurantes. Rattaché à la direction générale ou au COMEX, il assure l’alignement entre objectifs métier, contraintes réglementaires et capacités IT.

Data Owner

Le Data Owner est le responsable métier d’un domaine de données. Il définit les règles d’usage, les indicateurs de qualité et veille à la conformité des données sous sa responsabilité. Il est souvent issu d’une direction fonctionnelle (finance, marketing, RH…).

Data Steward

Le Data Steward est en charge de la mise en œuvre opérationnelle des règles de gouvernance. Il contrôle la qualité des données, documente les jeux de données dans les catalogues, identifie les anomalies et coordonne les actions correctives.

Data Architect / Data Engineer

Ces profils techniques conçoivent l’architecture de circulation et de stockage des données. Ils garantissent la cohérence, l’accessibilité et la scalabilité des systèmes de données dans un environnement devenu essentiellement hybride chez la plupart de nos clients (on-premise / cloud).

DPO, RSSI, Compliance Officer…

La gouvernance des données implique également des fonctions support : juridiques (DPO), sécurité (RSSI), conformité réglementaire. Ces parties prenantes contribuent à encadrer les risques associés aux données (RGPD, Data Act, IA Act…).

RôleResponsabilités principales
Chief Data Officer (CDO)Définit et pilote la stratégie data, supervise la qualité, la conformité et l’usage des données.
Comité de gouvernance dataRegroupe des représentants métiers, IT, conformité ; définit et valide les politiques et priorités
Data OwnerResponsable de la donnée dans un domaine métier, garantit la qualité et la conformité de ses données.
Data StewardGère la donnée au quotidien, s’assure de la bonne application des règles et de la qualité.
Data Protection Officer (DPO)Garantit la conformité réglementaire (ex : RGPD), supervise la protection des données personnelles
Utilisateurs métiersExploitent les données, signalent les anomalies, participent à l’amélioration continue.

Une collaboration transverse : IT, métiers, conformité et direction générale

La gouvernance des données ne peut pas réussir sans une collaboration étroite entre les différentes fonctions de l’entreprise. Il est nécessaire de briser les silos traditionnels pour instaurer une gouvernance partagée :

  • Les métiers expriment les besoins, définissent les usages, apportent leur expertise fonctionnelle.
  • La DSI fournit les outils, les plateformes et veille à la performance technique de la gouvernance.
  • Les équipes conformité encadrent les exigences légales et réglementaires.
  • La direction générale sponsorise la démarche, en assure la légitimité et l’intégration dans les objectifs stratégiques.

Cette gouvernance partagée nécessite un alignement fort et une communication continue entre les acteurs. La mise en place de comités (Data Governance Council) permet cette coordination.

Modèles centralisé, décentralisé ou fédéré : quel modèle pour organiser la gouvernance des données ?

Le choix du modèle organisationnel dépend de la maturité data de l’entreprise, de sa taille, et de son mode de fonctionnement (centralisé, multi-BU, international…).

Modèle centralisé

La gouvernance est pilotée par une équipe dédiée au siège, qui définit les politiques, les rôles et supervise l’ensemble des opérations. Ce modèle convient aux organisations intégrées, avec un système d’information unifié.

Avantages :

  • Cohérence des règles et des pratiques
  • Vision globale des enjeux data

Limites :

  • Éloignement des réalités métier
  • Moins de flexibilité locale

Modèle décentralisé

Chaque entité métier ou géographique gère ses propres données selon ses spécificités. Les rôles sont dupliqués localement, avec des pratiques potentiellement hétérogènes.

Avantages :

  • Autonomie des équipes
  • Réactivité face aux besoins spécifiques

Limites :

  • Risque de fragmentation
  • Difficulté de pilotage transverse

Modèle fédéré (hybride)

C’est souvent le modèle privilégié par la plupart de nos clients : la gouvernance est définie globalement, mais déployée localement. Le CDO pilote la stratégie, tandis que des relais (Data Champions) la déclinent dans les entités opérationnelles.

Avantages :

  • Équilibre entre homogénéité et agilité
  • Meilleure appropriation locale des pratiques

Limites :

  • Nécessite une coordination forte
  • Exige des ressources compétentes à tous les niveaux

Les bénéfices d’une organisation Data structurée

Une structuration claire, dotée de rôles définis et d’interactions fluides, permet à l’entreprise de sécuriser ses données, de gagner en efficacité et de mieux exploiter son capital informationnel.

Sécurisation et conformité

Une organisation Data bien définie réduit significativement les risques de non-conformité et les expositions aux sanctions réglementaires. En clarifiant les responsabilités (notamment celles du DPO, des Data Owners et des responsables sécurité), l’entreprise est mieux préparée pour répondre aux exigences du RGPD, du Data Act ou encore de l’IA Act.
Elle est également plus résiliente face aux risques de fuites, de malveillance ou d’usages non maîtrisés des données.

Qualité et fiabilité

La structuration des rôles permet une meilleure gouvernance de la qualité des données. Les Data Stewards, en lien avec les métiers, assurent un suivi continu de la fiabilité, de la complétude et de la cohérence des données.
Cette amélioration directe de la qualité permet une prise de décision plus éclairée, une performance accrue des processus opérationnels et une meilleure expérience client.

Efficacité opérationnelle

Une gouvernance des données bien orchestrée élimine les redondances, les incohérences de traitement et les conflits d’usage entre les départements. Elle favorise la mise en place de référentiels partagés, de processus harmonisés, et d’outils interopérables.
Résultat : une réduction des coûts liés à la gestion de la donnée, une meilleure collaboration entre les équipes IT et métiers, et un gain global de productivité.

Bonnes pratiques pour une bonne organisation et une gouvernance des données efficace

  • Clarifiez les rôles dès le départ : chaque acteur doit comprendre son périmètre et ses responsabilités pour éviter les conflits, les incohérences et les failles de conformité.
  • Documentez les processus dans un référentiel commun (charte de gouvernance, politique de qualité des données…).
  • Installez un Data Governance Council ou Comité de gouvernance incluant toutes les parties prenantes pour piloter les arbitrages stratégiques.
  • Formez les collaborateurs aux enjeux de la gouvernance des données : acculturation, responsabilité de chacun, maîtrise des outils.
  • Adaptez votre modèle organisationnel au contexte de votre entreprise (structure, culture, maturité data…).
  • Suivez les indicateurs de performance (KPIs) pour évaluer l’efficacité de la gouvernance et ajuster la stratégie.

Outils de gouvernance des données : comment intégrer votre organisation dans la solution ?

Les outils ne se contentent plus d’être de simples référentiels, ils sont désormais de véritables plateformes de gouvernance opérationnelle, capables de refléter et d’accompagner l’organisation Data de l’entreprise. Leur bonne utilisation suppose néanmoins d’avoir, en amont, défini les rôles et l’organisaton. Les plateformes actuelles de Data Governance, Data Catalog ou Master Data Management (MDM) permettent de :

1. Définir et affecter les rôles

  • Attribution des rôles clés comme Data Owner, Data Steward, CDO, DPO, etc.
  • Paramétrage des droits d’accès et des responsabilités dans l’outil.
  • Gestion fine des périmètres de responsabilité (par domaine de données, BU, région…).

2. Suivre les responsabilités et les actions

  • Suivi des actions correctives menées par les Data Stewards.
  • Notifications automatiques en cas d’écarts de qualité, d’anomalies ou de non-conformité.
  • Workflows intégrés pour validation, correction ou escalade selon les responsabilités définies.

3. Représenter l’organisation et sa gouvernance

  • Possibilité de modéliser des structures hiérarchiques (gouvernance centralisée, fédérée, etc.).
  • Définition de groupes de gouvernance, comités, ou data domains avec leur pilotage associé.
  • Vision transverse des rôles dans le data lineage, les glossaires, les règles de gestion.

En bref

Mettre en place une organisation orientée data est structurant pour inscrire durablement la gouvernance des données dans l’entreprise. Cela implique de définir clairement les rôles et responsabilités, de favoriser une collaboration étroite entre les différentes fonctions (métier, IT, conformité), et d’adopter un modèle organisationnel adapté à la complexité et à la maturité de l’organisation.

Une gouvernance efficace repose avant tout sur une structure lisible, des acteurs identifiés (CDO, Data Owner, Data Steward, DPO, etc.) et des processus partagés. En structurant ainsi l’organisation autour de la donnée, l’entreprise sécurise son patrimoine informationnel, gagne en agilité, et crée les conditions d’un usage industrialisé, fiable et responsable de la donnée.

Smartpoint vous recommande

Avant de choisir un outil, assurez-vous que :

  • La solution retenue est interopérable avec vos outils SI et référentiels existants.
  • Vos rôles sont clairement définis dans une charte de gouvernance.
  • Vos processus sont documentés et cartographiés.
  • Le modèle organisationnel cible est aligné avec votre structure (BU, filiales, multi-cloud).

Retrouver nos précédents épisodes sur la Gouvernance des données :

  • Episode 2 : Gouverner, c’est structurer la confiance dans les données
  • Épisode 1 : Pourquoi parle-t-on autant de gouvernance des données aujourd’hui ?

Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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    Architecture data et governance-by-design

    La gouvernance et la conformité des données sont indispensables pour instaurer la confiance en votre architecture data.

    À l’heure du « tout data », la gouvernance des données s’impose comme un élément indispensable dès la conception architecturale. Loin de se limiter au big data historique, elle s’applique désormais à l’ensemble de la gestion des données. Intégrer la gouvernance des données dès le départ permet d’anticiper et d’atténuer les risques juridiques, financiers et de réputation liés à une approche réactive et non anticipée.

    L’impact chiffré d’une gouvernance défaillante
    Selon une étude récente de Gartner, 90% des projets Big Data échouent à cause de problèmes de gouvernance des données. De plus, les violations de données coûtent en moyenne 6 millions de dollars aux entreprises. Pire encore, un retard dans l’intégration de la gouvernance peut entraîner des coûts jusqu’à cinq fois supérieurs à ceux d’une implémentation initiale, sans compter les interruptions opérationnelles et les amendes faramineuses pouvant atteindre 20 millions d’euros pour non-conformité au RGPD. Les conséquences vont au-delà des pertes financières : une fuite de données peut « saper » 73% de la confiance des clients et ternir irrémédiablement l’image de l’entreprise, selon une étude de Salesforce.

    Alors que chaque octet est potentiellement sujet à examen et doit être justifiable, l’intégration des principes de confidentialité, d’éthique et de conformité réglementaire dès le départ est cruciale. La négligence de ces aspects dès l’étape de conception engendre inévitablement des failles structurelles et des vulnérabilités qui compromettent la sécurité et l’intégrité des données.

    Que ce soit au sein d’une architecture de data warehouse centralisée, d’un data lake ou d’un data mesh, la gouvernance des données doit être mise en œuvre de manière à garantir l’intégrité, la qualité, et la sécurité des données. Cela peut être réalisé à travers divers modèles organisationnels, allant de la gouvernance centralisée à la décentralisée, jusqu’à une méthode hybride.

    Plusieurs méthodologies existent pour mettre en œuvre la gouvernance des données :

    • Modèle de gouvernance centralisée : Un comité central définit les politiques et les procédures de gouvernance qui s’appliquent à l’ensemble de l’organisation.
    • Modèle de gouvernance décentralisée : La responsabilité de la gouvernance est déléguée aux différentes unités opérationnelles.
    • Modèle hybride : C’est la combinaison entre les deux approches précédentes.

    Enfin, une architecture de données conçue avec la gouvernance by design assure une bien meilleure qualité des données in fine, permettant un gain d’efficacité des analyses de 40% d’après Forrester. De même, une conformité transparente et une efficacité accrue permettent une réduction des coûts de gestion des données, estimée à 30% selon McKinsey. Intégrer la gouvernance dès la conception n’est pas seulement une question de conformité, mais une décision stratégique qui renforce la durabilité et la résilience de l’écosystème de données de l’entreprise.



    Les cadres réglementaires et les normes françaises et européennes incitent également à une intégration de la gouvernance dès la conception des architectures data.

    C’est le pilier incontournable de la protection des données en Europe, le RGPD impose aux entreprises de mettre en place des mesures strictes de gouvernance des données pour garantir la sécurité, la confidentialité et la protection des données personnelles des citoyens européens. L’intégration de la gouvernance dès la conception est essentielle pour respecter les principes du RGPD tels que la minimisation des données, la limitation du traitement et la responsabilisation.

    Adoptée en France en 2016, la LRN vise à renforcer la confiance dans le numérique et à promouvoir l’innovation. Elle encourage l’adoption de pratiques de gouvernance des données par les entreprises pour une meilleure gestion des données sensibles. Elle fournit un cadre réglementaire et des principes directeurs qui peuvent aider les organisations à mieux gérer leurs données et à tirer parti des avantages du numérique.

    Les normes ISO/IEC 27001 et ISO/IEC 27018 jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre d’une gouvernance des données efficace dans les environnements cloud. En effet, ces normes fournissent un cadre complet pour la gestion des risques liés à la sécurité de l’information et à la protection des données personnelles dans le cloud computing. L’adoption de ces normes permet aux entreprises de mettre en place des pratiques de gouvernance des données rigoureuses et conformes aux meilleures pratiques.

    La tendance est à l’adoption de réglementations strictes en matière de gouvernance des données et c’est le cas également dans d’autres pays, comme aux États-Unis avec le California Consumer Privacy Act (CCPA) et le California Privacy Rights Act (CPRA). Ces réglementations imposent des exigences similaires à celles du RGPD, incitant les entreprises à repenser leur approche de la gouvernance des données dès la conception des architectures data.

    L’intégration de la gouvernance des données dès la conception n’est pas seulement une exigence réglementaire, mais c’est aussi une bonne pratique qui peut apporter de nombreux bénéfices aux entreprises. En adoptant une approche proactive de la gouvernance des données, les entreprises peuvent éviter les risques liés aux données, telles que les fuites de données et les violations de la vie privée.

    La gouvernance et la conformité des données ne sont pas simplement des obligations réglementaires ; elles constituent un engagement envers toutes les parties prenantes de l’entreprise. En établissant des fondations solides sur la qualité, l’intégrité des données, des politiques de sécurité solides ainsi que des rôles et des responsabilités clairement définis ; vous disposez d’une architecture de données fiable, sécurisée et pérenne, propice à la confiance mais surtout terreau d’une l’innovation durable.

    3.1 Qualité et intégrité des données

    Une gouvernance efficace vise avant tout à garantir l’exactitude, la cohérence et la fiabilité des données à travers toute l’entreprise. Cela inclut des processus rigoureux de validation, de nettoyage et de rapprochement des données, essentiels pour éliminer les erreurs et assurer une base de données fiable pour les décisions stratégiques. L’intégrité des données, étroitement liée à la qualité, concerne la justesse et à la complétude des données tout au long de leur cycle de vie. Pour ce faire, il est impératif de mettre en place des mécanismes de contrôle d’accès, des protocoles de gestion des versions et des procédures d’audit pour tracer toutes modifications ou accès aux données.

    Quelles solutions ? Chez Smartpoint nous utilisons plusieurs outils tels que :

    • Informatica, une plateforme complète de gestion des données qui permet aux entreprises de profiler, nettoyer, enrichir et analyser leurs données
    • Collibra, une plateforme centralisée pour la définition et l’application des règles de qualité des données. Elle permet notamment d’automatiser les tâches de gouvernance des données, telles que la validation et la surveillance des données
    • Talend Data Fabric, une plateforme de gestion des données open source qui intègre des fonctionnalités de qualité des données, d’intégration de données et de gestion des métadonnées.
    • Citons également SAS Data Quality, IBM Data Quality Fabric et SAP Data Quality Management parfait si être en environnement SAP

    3.2. Politiques et mécanismes de sécurité

    La protection des données est un élément essentiel de la gouvernance des données. Les entreprises doivent mettre en place des politiques et des procédures robustes pour protéger leurs données contre les accès non autorisés, les fuites de données et les autres cybermenaces. Ces politiques doivent couvrir tous les aspects du cycle de vie des données, de la collecte à la destruction. Cela implique d’utiliser des technologies telles que le chiffrement, la tokenisation et l’utilisation de solutions de gestion des identités et des accès (IAM). La surveillance continue et l’évaluation des risques sont également des aspects critiques des politiques de sécurité qui nécessitent également des outils monitoring temps réel pour détecter les comportements anormaux et les tentatives d’intrusion, ainsi que des procédures d’intervention rapide en cas d’incident.

    La définition claire des rôles et des responsabilités est essentielle pour une gouvernance des données efficace. Cela permet de garantir que tout le monde sait ce qu’il est censé faire et que les données sont gérées de manière cohérente et efficace. Cela permet d’éviter les doublons de travail, les conflits et les lacunes de responsabilité. Voici les rôles les plus fréquemment observés dans la cas d’une architecture data moderne :

    • Le responsable de la gouvernance des données (Data Governance Officer) est responsable de la stratégie globale de gouvernance des données de l’organisation. Il définit les politiques et les procédures de gouvernance des données, et veille à leur mise en œuvre.
    • Le responsable des données (Data Owner) est responsable de la qualité, de la sécurité et de l’intégrité d’un ensemble de données spécifique. Il travaille avec les autres acteurs impliqués dans le data set pour définir les exigences de gouvernance des données et pour s’assurer qu’elles sont respectées.
    • Le Data Steward est responsable de la gestion quotidienne d’un data set. Il assure la liaison entre le responsable des données et les utilisateurs des données, et veille à ce que les données soient utilisées de manière conforme aux politiques de gouvernance des données.
    • L’analyste des données (Data Analyst) utilise les données pour générer des informations et des insights. Il doit avoir une bonne compréhension des politiques de gouvernance des données et doit les respecter lors de l’utilisation des données.

    3.4. Zoom sur les particularités de la gouvernance des données dans le cloud

    La gouvernance des données dans le cloud est devenue un enjeu crucial pour nos clients qui s’appuient toujours davantage sur le cloud pour stocker et traiter leurs données. La complexité inhérente au cloud, la distribution des données et l’évolution constante des technologies rendent la gouvernance des données plus difficile que jamais.

    D’ailleurs, 66% des entreprises dénoncent le manque de visibilité sur leurs données et 73% déclarent avoir des difficultés à respecter les règlementations sur la protection des données dans le cloud.

    Sources : IDC 2022 et Gartner 2021

    Smartpoint se positionne en tant que partenaire stratégique pour transformer les défis du cloud en opportunités. La visibilité et le contrôle, fondamentaux pour la gouvernance des données, sont renforcés par des outils de monitoring avancés, et une maîtrise du FinOps, permettant une gestion optimisée des coûts du cloud. Smartpoint favorise l’adoption de pratiques de Cloud Security Posture Management (CSPM) pour garantir sécurité et conformité.

    L’expertise de Smartpoint en matière de gestion des risques diminue la dépendance des entreprises vis-à-vis des fournisseurs de cloud, proposant des solutions qui accroissent la résilience opérationnelle. Cette indépendance est également soutenue par la promotion de la portabilité des données, évitant ainsi l’écueil des environnements propriétaires.

    Dans les architectures data de dernière génération qui mobilisent tout un écosystème, la gestion des métadonnées est centrale. Elle permet une classification précise selon leur format, leur origine, leur structure, leur signification, etc. Les solutions de gestion de métadonnées permettent aux entreprises de cataloguer, organiser et gérer leurs métadonnées, facilitant ainsi la découverte, la compréhension et l’utilisation des données. Chez Smartpoint, nous utilisons notamment Informatica et Collibra.

    Selon Gartner, d’ici 2023, 70% des initiatives de gouvernance des données échoueront à cause d’une mauvaise gestion des métadonnées. Cela met en évidence l’importance cruciale d’adopter des solutions de gestion de métadonnées efficaces pour une gouvernance des données réussie.

    Source : Gartner 2023

    Les data catalogs sont également des outils indispensables. Ils servent de référentiels centralisés permettant une vue étendue sur les actifs de données disponibles à travers l’organisation et leurs accès.

    Les solutions de data lineage permettent quant à elle de cartographier le parcours des données à travers les systèmes et les applications métiers, depuis leur origine jusqu’à leur forme finale, mettant ainsi en lumières les différentes étapes successives de transformation. Cette traçabilité est indispensable pour comprendre l’impact des modifications et assurer ainsi la qualité de données

    L’utilisation de la blockchain est également prometteuse comme garant de la traçabilité et de l’intégrité des données. Elle permet de créer un registre immuable et infalsifiable qui vient renforcer la confiance dans la data et son utilisation. Cela permet de vérifier et de valider les échanges de données au sein des architectures complexes. Nous pouvons ici citer des solutions comme Hyperledger Fabric ou IBM Blockchain.

    En intégrant ces technologies et ces outils de gouvernance, Smartpoint s’attache à concevoir des architectures data robustes et évolutives, assurant ainsi une gouvernance data by design.

    Pour conclure

    En synthèse, nous pensons chez Smartpoint que les architectures de données de demain seront intrinsèquement conçues autour d’une gouvernance intégrée – un principe de « governance-by-design ». Cela implique une infrastructure où la gouvernance n’est pas une réflexion après coup mais bien la du système, assurant transparence, sécurité et conformité à chaque étape du cycle de vie des données.

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      Data Fabric, cette architecture de data management gagne du terrain et la gouvernance des données fait la différence.

      La data fabric permet aux entreprises d’intégrer, de gérer, d’exploiter et d’analyser un volume toujours plus important de données issues de multiples sources (datalakes, applications, bases de données traditionnelles, plateformes cloud, etc.) en temps réel, en utilisant la puissance de l’IA et du ML pour automatiser notamment le traitement des données mais aussi le génération d’insights.

      Elle permet surtout de rapprocher les consommateurs de données avec ceux qui sont en charge de son ingénierie !

      Comment est ce que la Data Fabric améliore la gouvernance des données ? C’est dans le concept même de cette architecture. Rappelons en effet que les données sont traitées comme un produit et sont d’ailleurs nommées « Data Product ». Chaque data product est conçu comme la plus petite entité cohérente possible afin de favoriser la ré-usabilité des données dans différentes contextes ou usages de consommation.

      Les données sont un actif développé, testé et mis à disposition d’utilisateurs qui les consomment. Chaque Data Product est sous la responsabilité d’une équipe propriétaire indépendante qui connait le domaine. Elle se porte garante de sa création, de son intégrité, de sa qualité, de son accessibilité, du delivery et de sa durabilité.

      Les données sont créées via l’utilisation de modèles standardisés selon des normes de qualité. Elles sont donc testées pour s’assurer de leur fiabilité et de leur interopérabilité.

      La Data Fabric vous permet d’avoir une vue d’ensemble unifiée de toute l’infrastructure data car toutes les données sont lisibles au même endroit. Les données sont interconnectées, fédérées et sécurisées.

      Cette approche permet enfin de lutter efficacement sur les silos, de réduire les doublons de données, d’éliminer des cohérences et la sous-exploitation des données collectées. C’est également une meilleure optimisation du stockage et des ressources nécessaires au traitement.

      Les utilisateurs ont également un accès facilité à des données temps réel, ce qui leur permet de tester, d’explorer, de découvrir des tendances, d’itérer plus rapidement et donc d’innover ou de réagir plus vite.

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      • Complexité du Data Legacy qui ne permet pas l’interopérabilité et manque de flexibilité (et d’évolutivité)
      • Interopérabilité et standardisation alors que les entreprises ont de multiples outils et utilisent aujourd’hui plusieurs plateformes
      • Qualité des données et cela suppose souvent un chantier de nettoyage, redressement et normalisation qui peut être long
      • Intégration de sources diverses, disparates et généralement en silos
      • Gouvernance nécessaire et souvent complexe (gestion des métadonnées, compliance, sécurité, etc.) dans un environnement par nature distribué et dynamique
      • Manque de compétences en interne car c’est une approche best-of-breed
      • Résistance au changement
      • Maintenance continue dans la durée