Phénomène
Comment contribuer au plan de sobriété énergétique présenté par le gouvernement début octobre ? Chez Smartpoint, on s’engage et on conseille nos clients car c’est une démarche qui s’applique à toutes les phases de votre projet : cadrage, conception, design d’architecture, développement, choix de solutions et de technologies, hébergement, etc.
Rappelons que le numérique, c’est 10% de la consommation électrique française et 2% de l’empreinte carbone au niveau national (selon les études de l’Ademe, Agence de la transition écologique et l’Arcep), émissions qui pourraient atteindre les 7% d’ici 2040. Au niveau mondial, les datacenters représentent 1% de la consommation électrique et en France (rapport du Sénat en 2020) ils représentaient déjà 14% de l’empreinte carbone du numérique en 2019 ! Il est temps d’agir concrètement car – et c’est bien le paradoxe – notre monde de plus en plus digitalisé consomme toujours plus de matières et génère toujours plus de pollution numérique.
Concrètement, voici nos conseils pour repenser vos projets data en adoptant une démarche plus responsable et moins énergivore.
- Rationaliser le stockage de la data en ne stockant que les données vraiment utiles, éviter la duplication des données et mettre en place un processus automatisé de gestion du cycle de vie des données pour supprimer celles qui ne sont plus nécessaires (et lutter ainsi contre le DataSwamp)
- Couper les serveurs non utilisés et en profiter pour passer aux greens data centers (norme Energy Star par exemple) qui ont une plus faible consommation énergétique
- Regarder où les serveurs de votre Cloud Provider sont implantés car la source d’énergie locale utilisée diffère. Un data center en France est alimenté par l’énergie dé-carbonée du nucléaire … et non issue d’usines à charbon !
- Adopter les serveurs virtuels qui ne fonctionnent que lorsqu’on les sollicite ou choisir des serveurs mutualisés
- Réfléchir à la consommation énergétique additionnelle que l’introduction d’une nouvelle technologie va induire avant de l’adopter. Par exemple, avons-nous vraiment besoin de traitement temps réel dans tel ou tel projet data quand on connait la consommation de ce type de fonctionnement ? Avons-nous besoin de lancer autant de requêtes à cette fréquence ?
- Adopter l’écoconception dès la phase de design de votre projet car on sait qu’au final près d’1/3 des fonctionnalités demandées par les métiers … ne seront finalement pas utilisées ou n’étaient pas vraiment nécessaires ! A suivre d’ailleurs l’initiative très intéressante de APIDAYS en ce domaine. .
- Engager une démarche de normalisation ISO 25010 ou ISO 5055:2021 qui encadre la qualité logicielle et donne des orientations pour améliorer une conception plus « sobre » du code
- Optimiser l’architecture technique de vos applications
- Décommissionner ou initier le refactoring de vos applications Legacy devenues ingérables et extrêmement énergivores en termes de fonctionnement suite au rajout successifs de « couches » année après année
- Penser à la réusabilité de vos composants et à la maintenabilité dans le temps en adoptant par exemple une architecture micro-services