Comment construire une architecture data scalable et souveraine en 2025

En 2025, sous l’effet de l’explosion des volumes de données et de l’industrialisation des workloads d’intelligence artificielle (IA), les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) doivent repenser en profondeur leurs architectures data.
Scalabilité, gouvernance, souveraineté et maîtrise des coûts sont les maîtres mots et cela demande de revoir les choix technologiques.

Popularisation des architectures hybrides et du Data Lakehouse

Les data warehouses traditionnels ont atteint leurs limites et une nouvelle architecture tend à s’imposer : le Data Lakehouse.
Offrant la flexibilité des data lakes et la performance analytique des data warehouses, ce modèle d’architecture permet de stocker, gérer et analyser données brutes, semi-structurées et structurées dans une seule et même plateforme.

Selon plusieurs études de marché, plus de la moitié des charges analytiques devraient être exécutées à court terme sur des architectures lakehouse en raison de leur scalabilité quasi-infinie, leur capacité à unifier stockage et analytique, et leur participation à une forte réduction des coûts.

En simplifiant les pipelines de traitement des données et en rendant enfin possible l’analyse self-service, le lakehouse devient le modèle de référence pour les grandes entreprises souhaitant moderniser leur patrimoine data en s’appuyant sur une architecture data scalable et souveraine.

Adoption des formats de tables ouverts

Les formats ouverts comme Apache Iceberg, Delta Lake et Apache Hudi s’imposent comme des standards dans les architectures data modernes.
Leur adoption s’explique par plusieurs avantages qui répondent aux nouvelles exigences des entreprises en matière d’agilité, de souveraineté et de gouvernance.

Déjà, ces formats offrent une meilleure interopérabilité. Ils permettent d’utiliser plusieurs moteurs analytiques (DuckDB, Trino, Spark, etc.) sans dépendance technologique, favorisant ainsi la flexibilité dans un environnement multi-cloud et hybride.

Ensuite, ils permettent une souveraineté renforcée sur les données. En s’appuyant sur des standards ouverts, les entreprises conservent la maîtrise totale de leur infrastructure et de leurs choix technologiques, limitant le risque de vendor lock-in souvent associé aux solutions fermées.

Enfin, ces formats assurent une flexibilité et une évolutivité optimales. Ils permettent une évolution dynamique des schémas de données, une gestion fine des suppressions (essentielle pour la conformité RGPD) ainsi qu’une gouvernance avancée grâce à des métadonnées enrichies.

Apache Iceberg tend à devenir un incontournable des plateformes modernes grâce à :

  • la suppression au niveau ligne (indispensable pour le RGPD et l’AI Act),
  • la gestion native de l’évolution des schémas,
  • et la compatibilité avec les data catalogs (AWS Glue, Snowflake, Databricks).

Les principaux cloud providers intègrent désormais nativement ces formats ouverts, facilitant l’exploitation des données avec des moteurs comme DuckDB, Trino ou Polars.

Gouvernance, sécurité et conformité au cœur des architectures data modernes

Le renforcement des exigences réglementaires (RGPD, AI Act) oblige les entreprises à adopter une approche beaucoup plus rigoureuse dans la gouvernance de leurs données.
La simple gestion des données ne suffit plus. Il s’agit aujourd’hui de garantir une traçabilité complète, une sécurité renforcée et une conformité stricte aux normes en vigueur.

Les plateformes lakehouse modernes apportent des solutions en intégrant nativement des fonctionnalités avancées de gouvernance. Elles permettent notamment de tracer précisément les accès et les manipulations des données, de chiffrer et protéger les informations sensibles, d’appliquer des politiques granulaires de contrôle d’accès, et de répondre de manière efficace au droit à l’oubli imposé par la réglementation européenne.

Grâce à l’utilisation de formats ouverts (comme Apache Iceberg ou Delta Lake) associés à des outils de catalogage avancé, la gouvernance ne représente plus un frein à l’innovation.
Au contraire, elle devient un moteur d’agilité, capable de sécuriser les environnements data tout en soutenant les initiatives d’IA, de machine learning et de valorisation des données à grande échelle.

Réduction du Vendor Lock-in, un impératif

Échapper à l’enfermement technologique est devenu une priorité.
Face aux risques liés aux solutions propriétaires, les architectures hybrides et les formats ouverts s’imposent comme étant la meilleure réponse pour conserver une agilité technologique durable.

En adoptant des standards ouverts, les organisations peuvent intégrer rapidement des avancées majeures telles que :

  • l’intelligence artificielle générative,
  • les nouvelles approches de machine learning,
  • ainsi que des technologies émergentes comme la blockchain, sans avoir à refondre entièrement leur infrastructure existante.

Cette capacité d’intégration rapide, sans dépendance imposée par un fournisseur unique, devient un véritable avantage concurrentiel à l’ère du temps réel et de l’IA ubiquitaire.
Elle permet aux entreprises de rester à la pointe de l’innovation tout en sécurisant une trajectoire de transformation numérique soutenue par une architecture data scalable et souveraine.

Qu’est-ce que l’IA ubiquitaire ?

L’IA ubiquitaire désigne l’intégration généralisée et souvent invisible de l’intelligence artificielle dans l’ensemble des processus, services et infrastructures d’une organisation.
À l’ère du temps réel, l’IA n’est plus confinée à des projets pilotes ou à des outils isolés : elle optimise en continu la prise de décision, la gestion des ressources, la relation client, la cybersécurité et bien plus encore.

Pourquoi c’est stratégique ?
Pour accompagner cette transformation, les entreprises doivent bâtir des architectures scalables, flexibles et gouvernées, capables de traiter de grands volumes de données tout en garantissant la sécurité, la conformité et l’interopérabilité nécessaires à l’adoption massive de l’IA.

Interopérabilité et pilotage par la gouvernance

Les DSI doivent avoir une roadmap claire pour bâtir des architectures data modernes et résilientes.


Le premier objectif est de concevoir des plateformes interopérables, capables d’orchestrer de manière fluide plusieurs moteurs analytiques, formats de données et environnements cloud. Cette approche multi-technologies offre la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux besoins métiers en constante évolution.

Le second objectif consiste à piloter la donnée par la gouvernance. Il ne s’agit plus seulement de stocker ou traiter la donnée, mais de garantir un usage conforme aux réglementations, tout en maximisant sa valeur pour l’innovation. La gouvernance devient ainsi un levier stratégique pour concilier agilité, conformité et souveraineté.

Enfin, les DSI doivent préparer leur infrastructure à accueillir l’IA générative de manière sécurisée et maîtrisée. Cela implique d’intégrer l’IA sans compromettre la sécurité des systèmes ni perdre le contrôle budgétaire, tout en assurant l’équilibre entre innovation technologique et rigueur opérationnelle.

Quel nouveau standard des architectures Data en 2025 ?

Les architectures hybrides, l’adoption massive des formats ouverts, les moteurs analytiques flexibles et une gouvernance avancée s’imposent comme le nouveau standard pour une architecture data scalable et souveraine.
Souveraineté, agilité, réduction des coûts et valorisation accélérée de la donnée sont les quatre piliers de cette nouvelle génération d’architectures Data.

Chez Smartpoint, nous accompagnons les DSI et les Responsables Data dans la conception de plateformes évolutives, résilientes et prêtes à relever les défis technologiques de demain.

Vous vous interrogez sur quelle démarche adopter ? Quelle architecture ou quels outils choisir ? Vous avez besoin de compétences spécifiques sur vos projets ? Challengez-nous !

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    Sources :

    Snowflake mise sur Apache Iceberg pour un Data Cloud plus ouvert
    Libérer le potentiel des données avec les formats ouverts

    https://www.itpublic.fr/dossiers-thematiques/au-dela-du-buzzword/au-dela-du-buzzword-data-lakehouse

    Architecture Data : le modèle Médaillon, la solution à la dette technique ?

    Entre les promesses non tenues des Data Lakes, les ETL vieillissants et les plateformes cloud sous-exploitées, de nombreuses entreprises subissent une forte dette technique : leur architecture data ne suit plus le rythme des demandes métiers. Le modèle Médaillon, popularisé par Databricks, s’impose comme une solution intéressante et structurante pour reprendre le contrôle sur le cycle de vie de la donnée.

    La modernisation des architectures data s’est souvent résumée à un empilement de technologies : ingestion par API, stockage S3, moteur Spark, outil BI, scripts SQL … Mais sans cadre structurant, cette complexité finit par générer l’effet inverse de celui recherché : une dette croissante, des pipelines data fragiles, une gouvernance floue, et des métiers désorientés.

    Dans une économie pilotée par les données, où chaque décision, chaque automatisation ou modèle d’IA doit s’appuyer sur des pipelines fiables, une dette data non maîtrisée est un véritable risque.

    Le modèle Médaillon, fondé sur une architecture en couches (Bronze, Silver, Gold), ne se contente pas de rationaliser les pipelines de données. Il impose une discipline d’ingénierie data à l’échelle de l’entreprise, une logique de valeur progressive de la donnée, et un socle gouverné, prêt pour la scalabilité et la conformité.

    Quelles sont les solutions pour les DSI ? Continuer à colmater son legacy avec des outils modernes mal intégrés ? Ou basculer vers une approche très structurée pour sortir durablement du cercle dette / dérive / refonte ?

    La promesse déçue des Data Lakes

    Les Data Lakes ont longtemps représenté une alternative moderne aux entrepôts de données traditionnels : ingestion massive, prise en charge de tout type de données, faible coût de stockage… mais sans réelle structuration, beaucoup se sont transformés en data swamps. Résultat : des pipelines de données complexes, une faible qualité de données, une gouvernance difficile, et des plateformes incapables de soutenir les technologies d’IA ou les ambitions des métiers.

    Face à l’empilement de solutions hétérogènes, à la dette technique croissante et à la pression des métiers, de plus en plus de DSI et de Responsables Data se trouvent dos au mur : repenser l’architecture data est une nécessité. En réponse, le modèle Médaillon apparait comme un cadre structurant, capable de redonner cohérence, fiabilité et gouvernance à l’ensemble du cycle de vie des données.

    Architecture Médaillon : une solution progressive et gouvernée

    L’architecture Médaillon repose sur le principe de raffinement successif de la donnée via trois couches distinctes :

    • Bronze : Données brutes, telles qu’ingérées.
    • Silver : Données nettoyées, normalisées et enrichies.
    • Gold : Données business-ready, prêtes pour la BI, l’IA ou les dashboards.

    Pensée pour les architectures Lakehouse comme Databricks, elle permet une mise en qualité progressive de la donnée, tout en assurant traçabilité, gouvernance et performance.

    Zoom sur les couches Médaillon

    L’architecture Médaillon repose sur une organisation des données en trois couches successives, Bronze, Silver et Gold  (raw → clean → curated), chacune apportant un niveau croissant de structuration, de qualité et de valeur métier.

    Bronze : données brutes traçables

    La couche Bronze constitue le point d’entrée des données dans le système. Elle stocke les données dans leur format d’origine, sans aucune transformation, selon une logique append-only. Ce mode de stockage garantit la traçabilité des données, tout en assurant la reproductibilité des traitements en cas de besoin. On y retrouve des données issues de sources très diverses : APIs, fichiers plats, logs applicatifs, objets connectés (IoT), etc. Cette couche est le socle d’historisation et de fiabilité.

    Silver : nettoyage, validation et enrichissement

    La couche Silver, c’est le cœur opérationnel de cette architecture Data. Elle traite les données brutes issues de Bronze pour les nettoyer, valider et enrichir selon les besoins métiers ou analytiques. Les opérations types comprennent le dédoublonnage, la standardisation des formats ainsi que les vérifications des règles métiers. C’est également lors de cette étape que les données sont structurées dans des schémas exploitables, prêtes à être croisées ou analysées. La couche Silver délivre des datasets fiables pour les data discovery, la BI ou la data science.

    Gold : données métiers optimisées

    La couche Gold représente le niveau de raffinement optimal : les données sont agrégées, enrichies et modélisées selon les besoins spécifiques des utilisateurs métiers. On y retrouve des indicateurs clés (KPIs) et les vues agrégées. Ces datasets sont pensés pour une consommation immédiate via des outils de BI, des tableaux de bord, ou des applications IA. C’est la couche la plus exposée du pipeline, celle qui transforme les données en actifs décisionnels.

    Pourquoi choisir la plateforme Databricks ?

    L’architecture Médaillon révèle toute sa valeur ajoutée tout son sens lorsqu’elle est intégrée dans une plateforme unifiée. Databricks, qui a popularisé ce modèle, offre l’une des implémentations les plus matures et les plus opérationnelles. L’ensemble de ses briques techniques a été conçu pour s’aligner nativement sur le schéma Bronze / Silver / Gold, tout en permettant une scalabilité cloud, une gouvernance fine et le développement de l’IA.

    1. Delta Lake, socle transactionnel

    Delta Lake est le moteur de stockage et de traitement unifié de Databricks. Il permet d’enregistrer les données dans un format transactionnel ACID, avec la gestion de versions, le time travel (retour à un état antérieur de la donnée), et le support natif du streaming comme du batch. Chaque couche du modèle Médaillon peut être ainsi versionnée, historisée et auditée.

    2. Delta Live Tables, automatisation des pipelines

    Delta Live Tables (DLT) permet de créer des pipelines de transformation déclaratifs, orchestrés automatiquement par la plateforme. L’enchaînement Bronze → Silver → Gold est modélisé comme un workflow vivant, observable, testé, monitoré, et réexécutable à la demande. Cette brique limite les erreurs humaines et standardise les pipelines data dans un environnement multi-équipe.

    3. Unity Catalog , centralisation de la gouvernance

    Unity Catalog est la solution de gouvernance des data products de Databricks. Il centralise la gestion des métadonnées, des schémas, des politiques d’accès (RBAC), et assure une traçabilité complète des usages. Il devient le backbone de la gouvernance dans des environnements multi-workspaces, multi-clusters ou multi-clouds.

    4. MLflow pour les modèles IA en production

    MLflow complète l’écosystème avec une solution native de gestion du cycle de vie des modèles IA : entraînement, suivi, déploiement, versioning… Les datasets Silver et Gold peuvent sont directement utilisés pour créer des features sets, entraîner des modèles ou réaliser des inférences. L’intégration avec Delta Lake garantit que les modèles consomment des données fiables, gouvernées et reproductibles.

    Databricks, c’est une chaîne de valeur data / IA cohérente, intégrée, et gouvernée de bout en bout. La plateforme permet de standardiser les pipelines Data, de réduire la dette technique, et de scaler les cas d’usage métiers et IA sur une infrastructure robuste.

    PlateformeModèle Médaillon natif ?C’est pour vous si :
    DatabricksOui (intégré nativement)Vous cherchez une solution unifiée Data + IA + gouvernance
    SnowflakeNon, mais possibleVous avez un stack SQL/dbt
    BigQuery
    Non, mais possible
    Vous êtes dans l’écosystème Google et voulez développer l’IA
    Azure Synapse
    Non, mais possible
    Vous êtes dans un environnement Microsoft / Power BI

    L’architecture Médaillon vs. ETL

    Il est intéressant de comparer Médaillon avec les autres approches de transformation des données :

    CritèreETL ClassiqueELTArchitecture Médaillon
    Type de donnéesStructurées uniquementStructuréesTous formats (JSON, CSV, IoT, etc.)
    FlexibilitéFaible (workflow rigide)Moyenne (transformations en SQL)Forte (multi-langages, multi-formats, modulaire)
    Temps réelNonParfois (ajouté a posteriori)Oui (streaming natif avec Spark)
    GouvernanceManuellePartielle (dépend de la plateforme)Complète avec métadonnées, lineage
    MaintenanceComplexe à maintenirVariable, dépend des outomsModulaire, versionnable, traçable

    Contrairement aux approches plus classiques, l’architecture Médaillon est nativement compatible avec le cloud, les workloads IA, la BI et répond aux contraintes réglementaires.

    Gouvernance, sécurité et qualité de données

    L’architecture Médaillon permet d’automatiser la gouvernance, couche par couche :

    • Bronze : gestion des sources, métadonnées techniques
    • Silver : logs de validation, transformation documentée
    • Gold : politiques d’accès RBAC, journalisation des consultations, KPIs traçables

    Elle offre un cadre de conformité natif avec le RGPD, grâce à une traçabilité fine, un contrôle granulaire des accès et une gestion encadrée des données personnelles sensibles.

    Architecture Médaillon et traitement temps réel

    L’architecture Médaillon n’est pas limitée aux traitements batch ou à des usages différés. Elle supporte aussi les pipelines temps réel, : ingestion continue transformation à la volée, exposition des data prêtes à l’usage.

    L’ingestion des données en temps réel peut être faite avec des technologies comme Apache Kafka, Azure Event Hubs ou Google Pub/Sub, qui alimentent directement la couche Bronze. Ces flux continus sont ensuite traités dans la couche Silver grâce à des moteurs comme Spark Structured Streaming, qui permettent de nettoyer, d’enrichir et de transformer les données.

    Enfin, la couche Gold agrège ces données en quasi temps réel pour produire des indicateurs métiers ou déclencher des actions automatisées. L’architecture Médaillon permet un raffinement progressif même dans un contexte streaming, tout en maintenant les principes de traçabilité et de gouvernance.

    Quelques cas d’usages : suivi logistique en temps réel (colis, flotte, IoT), pricing dynamique en fonction de la demande ou des stocks, détection de fraude sur des transactions.

    Stratégie de modernisation de votre SI Data

    La mise en place d’une architecture Médaillon s’inscrit souvent dans un projet plus large de modernisation du système d’information data.

    Plusieurs facteurs peuvent motiver cette décision.

    Parmi eux, on retrouve fréquemment les attentes croissances des métiers en matière de BI, d’IA ou de fiabilité des données. La migration vers des environnements cloud est également un accélérateur car une architecture Médaillon offre une infrastructure scalable et adaptée aux workloads data. L’adoption de plateformes unifiées, comme Databricks, a également un rôle central car elle fournit les briques prêtes à l’emploi pour concevoir des pipelines gouvernés et industrialisés.

    À l’inverse, certains facteurs peuvent freiner l’adoption d’une architecture Médaillon. C’est souvent le cas lorsque les données sont fortement silotées, peu documentées, ou réparties entre plusieurs systèmes hétérogènes. Les DSI avec un legacy particulièrement complexe, basé sur des ETL propriétaires, des bases cloisonnées ou des workflows complexes, ont également du mal à mettre en place des pipelines plus agiles. Enfin, le manque d’acculturation DataOps ou en gouvernance des données est également un frein.

    Vers une architecture Data moderne, distribuée et gouvernée

    L’architecture Médaillon est également un socle pour des approches data plus avancées, notamment dans des environnements distribués ou fortement orientés métiers.

    Elle est particulièrement adaptée à l’approche Data Mesh, où chaque domaine métier est propriétaire de ses propres pipelines de données. Grâce aux couches Bronze / Silver / Gold, chaque équipe peut concevoir, gouverner et exposer des Data Products industrialisés, versionnés et traçables, tout en respectant un cadre commun de gouvernance à l’échelle de l’organisation.

    L’architecture Médaillon facilite également la mise en œuvre d’une IA à l’échelle. Les données Silver, déjà nettoyées et enrichies, sont utilisées pour entraîner des modèles de machine learning. Quant à la couche Gold, elle est parfaitement adaptée au déploiement en production pour, par exemple, des prédictions en temps réel ou des systèmes de recommandation. L’intégration avec des outils comme MLflow (nativement supporté sur Databricks) permet d’assurer un pilotage complet du cycle de vie des modèles : de la phase d’expérimentation jusqu’au monitoring post-déploiement.

    Architecture Médaillon, le socle d’un SI data-first

    Adopter une architecture Médaillon, c’est prioriser la fiabilité des données, la gouvernance, la traçabilité et l’évolutivité. Alors que les entreprises cherchent à industrialiser leurs cas d’usage data, tout en maîtrisant les coûts, les risques et la conformité, l’architecture Médaillon s’impose. 

    Intégrée dans une plateforme comme Databricks, elle représente un véritable levier de transformation pour la BI, l’IA, le reporting réglementaire, et la migration cloud.

    Smartpoint vous accompagne sur toute la chaîne de valeur :

    • Cadrage de votre architecture data
    • Déploiement de Databricks et pipelines Médaillon
    • Mise en œuvre de Unity Catalog, DataOps, MLOps
    • Migration progressive de vos systèmes legacy
    • Formations et acculturation de vos équipes Data & Métiers

    Contactez-nous pour valoriser vos actifs data grâce à une architecture résiliente, agile… prête à supporter tous vos projets d’avenir.

    Sources :

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      Smartday IA : IA générative, LLM et vectorisation – prenez le contrôle !

      SMARTDAY IA – LES INSIGHTS

      📍 Date & Lieu : 13 février 2025, George V – Paris

      Entre nécessaires innovations, adaptation organisationnelle, conduite du changement, quête de retours sur investissement tangibles et anticipation des réglementations, cet événement a mis en lumière des leviers clés pour tirer parti de l’IA tout en garantissant une adoption responsable, éthique et souveraine

      Remerciements

      • Guillaume Bizet, Head of Cloud Migration Factory & AI enthusiast, Société Générale
      • Aldrick Zappellini, Directeur Data & IA et Chief Data Officer, Groupe Crédit Agricole
      • Aurélien Barthe, Chief Data Officer, Direction Data et IA, MGEN
      • Anne Gradvohl, Head of Innovation, Groupe Vyv
      • Aurélie Vanheuverzwyn, Directrice exécutive – Data et Méthodes, Médiamétrie
      • Matthieu Gourvès, Directeur Practice IA, Smartpoint

      TRANSFORMATION DES DONNÉES EN SAVOIRS ACTIONNABLES

      L’IA est présentée comme un outil crucial pour transformer de grandes quantités de données en informations exploitables, ce qui est un enjeu majeur pour les entreprises. Il a été question également de stack technologique dont les LLM et les RAG, expliquant leur rôle dans le traitement et l’analyse des données.

      IMPACT DE L’IA GÉNÉRATIVE

      L’arrivée de l’IA générative a été décrite comme une “déflagration” qui a accéléré les processus d’adoption technologique. L’IA bouleverse les équilibres organisationnels, nécessitant une réévaluation des processus et une attention particulière à la souveraineté des données.

      RÉORGANISATION ET ADAPTATION

      Les entreprises ont dû s’adapter rapidement à l’IA générative, impliquant divers départements (RSSI, DPO, DSI, RH) pour aborder des sujets comme l’éthique, la sécurité et l’alignement stratégique. Cela a nécessité une collaboration interdisciplinaire pour gérer les impacts notamment sur les processus métiers.

      STRATÉGIE D’ADOPTION MAÎTRISÉE

      Une approche prudente et réfléchie est nécessaire pour intégrer l’IA, en s’assurant que l’adoption est maîtrisée et alignée avec les objectifs stratégiques de l’entreprise.

      FORMATION ET CONDUITE DU CHANGEMENT

      L’importance de la formation et de l’accompagnement des équipes est soulignée, notamment pour les managers et les différents métiers.

      La conduite du changement est cruciale pour intégrer l’IA de manière efficace et pour gérer les impacts culturels et organisationnels. D’ailleurs, un intervenant a expliqué qu’une académie Data/IA a été créée pour développer les compétences avec déjà une première promotion. Il est à noter que des modules de formation adaptés aux différents niveaux et métiers sont en cours de développement.

      DESIGN STRATÉGIQUE

      Tout comme la formation à l’IA générative doit infuser dans les métiers, il est crucial de mettre l’utilisateur au cœur de chaque projet et de penser en termes de besoins plutôt que de solutions. Le design stratégique doit être intégré dans les directions offres et marketing et toutes les directions qui développent des offres, des services ; et pas seulement restée cantonnée dans les directions data ou digitales. C’est absolument nécessaire pour développer au sein des projets des expériences utilisateurs positives.

      DIVERSITÉ ET SOUVERAINETÉ

      L’événement a également abordé la nécessité de créer de la diversité dans l’écosystème technologique, souvent non européen, et de se concentrer sur la souveraineté des données, en particulier dans le contexte de la réindustrialisation. L’IA générative est en effet dominée par quelques acteurs majeurs, posant des enjeux de dépendance aux modèles propriétaires. Pour favoriser l’innovation européenne, des alternatives open-source et locales émergent, comme Deepseek (licence MIT), bien que les modèles réellement open-source restent limités aux Small Language Models (SLM).

      ENVIRONNEMENT ET FRUGALITÉ

      Les impacts environnementaux de l’IA, et en particulier de l’IA générative, sont également au cœur des préoccupations. Même s’il est impossible d’avoir des informations précises sur les coûts environnementaux d’entraînement et d’utilisation des LLM, des initiatives se développent : la mise en place de calculettes carbone, les démarches Green IT et FinOps pour superviser et optimiser les ressources, le Green Code pour minimiser l’impact environnemental dans les pratiques de développement, le choix d’instances cloud localisées dans des pays ayant un mix énergétique moins carboné. En effet, même au sein de l’UE, toutes les zones ne sont pas équivalentes en intensité carbone. La France dispose d’un mix énergétique de 5 à 10 fois moins carboné que l’Irlande ou l’Allemagne (source : Electricity Maps), mais AWS privilégie Francfort pour le déploiement initial de ses modèles, obligeant certaines entreprises à patienter pour une alternative moins carbonée.

      RETOUR SUR INVESTISSEMENT DE L’IA (ROI)

      Avant de déployer l’IA à grande échelle, il est essentiel de comprendre les besoins et de quantifier le retour sur investissement potentiel, bien que la littérature sur le sujet soit encore limitée.

      L’importance du cadrage de projets liés à l’IA a été soulignée dans plusieurs interventions.

      1. Durée et approfondissement du cadrage : Il est mentionné que dans de grandes organisations – comme une banque – un cadrage efficace ne peut pas être réalisé en une semaine. Un cadrage approfondi peut prendre deux à trois mois, mais il est crucial pour bien comprendre et exprimer les attentes métiers. Cela permet de s’assurer que l’IA générative est réellement nécessaire et que le problème à résoudre est bien identifié.
      2. Introspection et questionnement : Il est important d’intégrer un questionnement vaste et profond dès le début du projet. Cela implique de ne pas se précipiter dans l’utilisation de l’IA sans avoir bien compris les besoins réels et les contraintes organisationnelles.
      3. Méthodologie et suivi : Le cadrage doit inclure une méthodologie claire pour évaluer la valeur des projets, en tenant compte des aspects qualitatifs et quantitatifs. Il est essentiel de vérifier après la mise en production si les estimations faites lors du cadrage se réalisent en termes de productivité ou de bénéfices.
      4. Accompagnement des Chefs de Projet : Les chefs de projet doivent être équipés et accompagnés tout au long des phases du projet, de l’identification du cas d’usage au suivi post-industrialisation. Cela inclut l’utilisation de méthodes et d’outils adaptés à l’impact du projet.
      5. Conduite du changement : La conduite du changement est particulièrement importante pour les projets d’IA générative, en raison de leurs impacts sur les outils, l’organisation, la culture et les compétences. Un bon cadrage doit prévoir ces aspects pour assurer le succès du projet.

      IA ACT

      Enfin, l’AI Act été mentionné dans le contexte de la préparation et de l’adaptation des entreprises aux exigences réglementaires liées à l’intelligence artificielle. Les intervenants ont échangé sur la manière dont leurs organisations anticipent les exigences de l’AI Act, en mettant en place des démarches et des structures internes avant même l’arrivée des textes réglementaires, comme la création de Design Authorities pour la data et l’IA. Il a été question de la transcription des exigences de l’AI Act, avec une réflexion sur la manière de les intégrer dans un cadre normatif interne. Les intervenants ont souligné l’importance de ne pas simplement se conformer aux exigences minimales, mais d’ajouter leur propre vision pour un cadre plus robuste. Un point a été soulevé concernant la gestion des risques, notamment les risques élevés, où l’AI Act ne fournit que peu de directives. Les organisations ont donc pris l’initiative d’aller au-delà des exigences minimales pour assurer une meilleure gestion des risques.

      POUR CONCLURE

      L’IA générative s’impose comme un levier de transformation majeur dans toutes les entreprises, mais son adoption doit être encadrée par une gouvernance stricte, une approche éthique et une optimisation des ressources. La clé du succès réside dans une intégration progressive, sécurisée et alignée avec les besoins métiers.

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        Au sommaire de ces 80 pages sur les architectures data modernes

        1. Architectures de données modulaires
        2. Datalake vs. Datawarehouse
        3. Architecture traitement des données en temps réel
        4. Évolutivité et scalabilité
        5. Governance-by-Design

        6. Architectures Cloud natives
        7. IA et architecture de Données.
        8. Cadres de sécurité des Données
        9. Architectures Microservices et Event-Driven
        10. Interopérabilité et APIsation

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        Dans cet article d’expert, nous explorons les avantages de l’adoption d’une architecture data moderne avec l’IA. Nous couvrons les points suivants :

        • Automatisation des processus de données : L’IA peut automatiser la collecte, le nettoyage, la transformation et l’analyse des données, réduisant ainsi le temps et les ressources nécessaires à la gestion des données.
        • Intelligence et insights : L’IA peut générer des insights précieux à partir des données, permettant aux entreprises de prendre des décisions plus éclairées et d’optimiser leurs opérations.
        • Cas d’utilisation : Nous présentons des exemples concrets d’entreprises qui utilisent l’IA pour améliorer leur gestion et leur analyse des données.
        • Étapes clés pour adopter une architecture data moderne avec l’IA : Nous fournissons des conseils pratiques pour aider les entreprises à démarrer leur parcours vers une architecture data moderne avec l’IA.

        En adoptant une architecture data moderne avec l’IA, les entreprises peuvent :

        • Réduire les coûts de gestion des données
        • Améliorer la qualité et la précision des données
        • Accélérer le processus de prise de décision
        • Développer de nouveaux produits et services
        • Gagner un avantage concurrentiel


        L’automatisation des processus est l’un des apports majeurs de l’IA dans l’architecture des données. Voici quelques domaines où l’IA joue un rôle crucial :

        • Collecte et Ingestion des données : Les systèmes d’IA peuvent automatiser la collecte de données à partir de sources diverses, y compris les données structurées et non structurées, les flux de données en temps réel et les bases de données traditionnelles. Des algorithmes de machine learning permettent de filtrer, nettoyer et normaliser ces données en temps réel, améliorant ainsi leur qualité dès le départ.
        • Nettoyage et préparation des Données : L’IA peut détecter et corriger automatiquement les anomalies, les doublons et les valeurs manquantes dans les jeux de données. Elle applique des règles de validation et de transformation des données, rendant ces dernières prêtes pour l’analyse sans intervention humaine.
        • Optimisation des requêtes et des analyses : Les moteurs de recommandation alimentés par l’IA peuvent suggérer des requêtes optimisées et des analyses prédictives en fonction des comportements passés des utilisateurs et des patterns détectés dans les données.

        L’IA apporte une dimension d’intelligence et de prédiction dans l’architecture des données, permettant des analyses plus avancées et pertinentes :

        • Analyse prédictive : En exploitant des algorithmes de machine learning, les systèmes peuvent prévoir des tendances futures à partir des données historiques. Cela est particulièrement utile pour les prévisions de ventes, la gestion des stocks, la maintenance prédictive et la détection de fraudes.
        • Analyse prescriptive : L’IA ne se contente pas de prédire les tendances, elle peut également prescrire des actions à entreprendre pour atteindre des objectifs spécifiques. Par exemple, dans le domaine du marketing, l’IA peut recommander les meilleures actions à entreprendre pour optimiser les campagnes publicitaires en temps réel.
        • Traitement du Langage Naturel (NLP) : Les technologies de NLP permettent de comprendre et d’analyser les données textuelles non structurées comme les commentaires des clients, les avis sur les produits, et les rapports d’analyse. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour l’analyse des sentiments, la surveillance de la réputation et la détection des tendances émergentes.

        • Détection des fraudes : Les algorithmes de machine learning peuvent analyser des millions de transactions en temps réel pour détecter des patterns de fraude potentiels, offrant une protection accrue et une réactivité optimale.
        • Maintenance prédictive : En analysant les données issues des capteurs IoT installés sur les machines, l’IA peut prédire les pannes avant qu’elles ne surviennent, permettant ainsi de planifier les interventions de maintenance et d’optimiser les opérations.
        • Personnalisation des expériences clients : Les systèmes d’IA analysent les comportements des utilisateurs pour offrir des recommandations de produits personnalisées, améliorant ainsi l’engagement et la satisfaction des clients.

        • Biais algorithmiques : Il est crucial de s’assurer que les algorithmes d’IA ne reproduisent pas ou n’amplifient pas les biais présents dans les données d’entraînement. Une gouvernance stricte et une surveillance continue des modèles sont nécessaires pour garantir l’équité et la transparence.
        • Confidentialité des données : L’utilisation de l’IA nécessite souvent l’accès à des volumes importants de données, ce qui pose des défis en matière de confidentialité et de protection des données. Les entreprises doivent adopter des pratiques robustes de sécurité des données et se conformer aux réglementations en vigueur, telles que le RGPD.
        • Explicabilité et transparence : Les décisions prises par des algorithmes d’IA doivent être explicables et transparentes pour gagner la confiance des utilisateurs. Il est essentiel de développer des modèles d’IA interprétables et de documenter les processus décisionnels.


        L’intégration de l’IA dans l’architecture des données ne se limite pas à l’automatisation et à l’analyse avancée. Elle ouvre également la voie à l’innovation continue :

        • IA et Edge Computing : L’intégration de l’IA avec le edge computing permet de traiter les données au plus près de leur source, réduisant ainsi la latence et permettant des actions en temps réel, cruciales pour des secteurs comme la santé ou l’industrie 4.0.
        • Apprentissage Automatique en Continu : Les systèmes d’IA peuvent être conçus pour apprendre en continu à partir des nouvelles données, s’adaptant ainsi aux changements et améliorant leur précision et leur efficacité au fil du temps.
        • Plateformes d’IA en tant que Service (AIaaS) : Les solutions AIaaS offrent aux entreprises la possibilité de déployer rapidement des capacités d’IA sans avoir à investir massivement dans des infrastructures ou des compétences spécialisées, accélérant ainsi l’adoption de l’IA.

        l’IA est un levier puissant pour transformer l’architecture des données, rendant les systèmes plus intelligents, plus automatisés et plus performants. Les entreprises qui intègrent l’IA dans leur architecture de données sont mieux équipées pour exploiter le plein potentiel de leurs données, innover en continu et maintenir un avantage concurrentiel durable.

        Quelques sources pour aller plus loin :

        Prêt à transformer votre gestion et votre analyse des données ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour discuter de la façon dont l’IA peut vous aider à atteindre vos objectifs.

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          Architecture data et governance-by-design

          La gouvernance et la conformité des données sont indispensables pour instaurer la confiance en votre architecture data.

          À l’heure du « tout data », la gouvernance des données s’impose comme un élément indispensable dès la conception architecturale. Loin de se limiter au big data historique, elle s’applique désormais à l’ensemble de la gestion des données. Intégrer la gouvernance des données dès le départ permet d’anticiper et d’atténuer les risques juridiques, financiers et de réputation liés à une approche réactive et non anticipée.

          L’impact chiffré d’une gouvernance défaillante
          Selon une étude récente de Gartner, 90% des projets Big Data échouent à cause de problèmes de gouvernance des données. De plus, les violations de données coûtent en moyenne 6 millions de dollars aux entreprises. Pire encore, un retard dans l’intégration de la gouvernance peut entraîner des coûts jusqu’à cinq fois supérieurs à ceux d’une implémentation initiale, sans compter les interruptions opérationnelles et les amendes faramineuses pouvant atteindre 20 millions d’euros pour non-conformité au RGPD. Les conséquences vont au-delà des pertes financières : une fuite de données peut « saper » 73% de la confiance des clients et ternir irrémédiablement l’image de l’entreprise, selon une étude de Salesforce.

          Alors que chaque octet est potentiellement sujet à examen et doit être justifiable, l’intégration des principes de confidentialité, d’éthique et de conformité réglementaire dès le départ est cruciale. La négligence de ces aspects dès l’étape de conception engendre inévitablement des failles structurelles et des vulnérabilités qui compromettent la sécurité et l’intégrité des données.

          Que ce soit au sein d’une architecture de data warehouse centralisée, d’un data lake ou d’un data mesh, la gouvernance des données doit être mise en œuvre de manière à garantir l’intégrité, la qualité, et la sécurité des données. Cela peut être réalisé à travers divers modèles organisationnels, allant de la gouvernance centralisée à la décentralisée, jusqu’à une méthode hybride.

          Plusieurs méthodologies existent pour mettre en œuvre la gouvernance des données :

          • Modèle de gouvernance centralisée : Un comité central définit les politiques et les procédures de gouvernance qui s’appliquent à l’ensemble de l’organisation.
          • Modèle de gouvernance décentralisée : La responsabilité de la gouvernance est déléguée aux différentes unités opérationnelles.
          • Modèle hybride : C’est la combinaison entre les deux approches précédentes.

          Enfin, une architecture de données conçue avec la gouvernance by design assure une bien meilleure qualité des données in fine, permettant un gain d’efficacité des analyses de 40% d’après Forrester. De même, une conformité transparente et une efficacité accrue permettent une réduction des coûts de gestion des données, estimée à 30% selon McKinsey. Intégrer la gouvernance dès la conception n’est pas seulement une question de conformité, mais une décision stratégique qui renforce la durabilité et la résilience de l’écosystème de données de l’entreprise.



          Les cadres réglementaires et les normes françaises et européennes incitent également à une intégration de la gouvernance dès la conception des architectures data.

          C’est le pilier incontournable de la protection des données en Europe, le RGPD impose aux entreprises de mettre en place des mesures strictes de gouvernance des données pour garantir la sécurité, la confidentialité et la protection des données personnelles des citoyens européens. L’intégration de la gouvernance dès la conception est essentielle pour respecter les principes du RGPD tels que la minimisation des données, la limitation du traitement et la responsabilisation.

          Adoptée en France en 2016, la LRN vise à renforcer la confiance dans le numérique et à promouvoir l’innovation. Elle encourage l’adoption de pratiques de gouvernance des données par les entreprises pour une meilleure gestion des données sensibles. Elle fournit un cadre réglementaire et des principes directeurs qui peuvent aider les organisations à mieux gérer leurs données et à tirer parti des avantages du numérique.

          Les normes ISO/IEC 27001 et ISO/IEC 27018 jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre d’une gouvernance des données efficace dans les environnements cloud. En effet, ces normes fournissent un cadre complet pour la gestion des risques liés à la sécurité de l’information et à la protection des données personnelles dans le cloud computing. L’adoption de ces normes permet aux entreprises de mettre en place des pratiques de gouvernance des données rigoureuses et conformes aux meilleures pratiques.

          La tendance est à l’adoption de réglementations strictes en matière de gouvernance des données et c’est le cas également dans d’autres pays, comme aux États-Unis avec le California Consumer Privacy Act (CCPA) et le California Privacy Rights Act (CPRA). Ces réglementations imposent des exigences similaires à celles du RGPD, incitant les entreprises à repenser leur approche de la gouvernance des données dès la conception des architectures data.

          L’intégration de la gouvernance des données dès la conception n’est pas seulement une exigence réglementaire, mais c’est aussi une bonne pratique qui peut apporter de nombreux bénéfices aux entreprises. En adoptant une approche proactive de la gouvernance des données, les entreprises peuvent éviter les risques liés aux données, telles que les fuites de données et les violations de la vie privée.

          La gouvernance et la conformité des données ne sont pas simplement des obligations réglementaires ; elles constituent un engagement envers toutes les parties prenantes de l’entreprise. En établissant des fondations solides sur la qualité, l’intégrité des données, des politiques de sécurité solides ainsi que des rôles et des responsabilités clairement définis ; vous disposez d’une architecture de données fiable, sécurisée et pérenne, propice à la confiance mais surtout terreau d’une l’innovation durable.

          3.1 Qualité et intégrité des données

          Une gouvernance efficace vise avant tout à garantir l’exactitude, la cohérence et la fiabilité des données à travers toute l’entreprise. Cela inclut des processus rigoureux de validation, de nettoyage et de rapprochement des données, essentiels pour éliminer les erreurs et assurer une base de données fiable pour les décisions stratégiques. L’intégrité des données, étroitement liée à la qualité, concerne la justesse et à la complétude des données tout au long de leur cycle de vie. Pour ce faire, il est impératif de mettre en place des mécanismes de contrôle d’accès, des protocoles de gestion des versions et des procédures d’audit pour tracer toutes modifications ou accès aux données.

          Quelles solutions ? Chez Smartpoint nous utilisons plusieurs outils tels que :

          • Informatica, une plateforme complète de gestion des données qui permet aux entreprises de profiler, nettoyer, enrichir et analyser leurs données
          • Collibra, une plateforme centralisée pour la définition et l’application des règles de qualité des données. Elle permet notamment d’automatiser les tâches de gouvernance des données, telles que la validation et la surveillance des données
          • Talend Data Fabric, une plateforme de gestion des données open source qui intègre des fonctionnalités de qualité des données, d’intégration de données et de gestion des métadonnées.
          • Citons également SAS Data Quality, IBM Data Quality Fabric et SAP Data Quality Management parfait si être en environnement SAP

          3.2. Politiques et mécanismes de sécurité

          La protection des données est un élément essentiel de la gouvernance des données. Les entreprises doivent mettre en place des politiques et des procédures robustes pour protéger leurs données contre les accès non autorisés, les fuites de données et les autres cybermenaces. Ces politiques doivent couvrir tous les aspects du cycle de vie des données, de la collecte à la destruction. Cela implique d’utiliser des technologies telles que le chiffrement, la tokenisation et l’utilisation de solutions de gestion des identités et des accès (IAM). La surveillance continue et l’évaluation des risques sont également des aspects critiques des politiques de sécurité qui nécessitent également des outils monitoring temps réel pour détecter les comportements anormaux et les tentatives d’intrusion, ainsi que des procédures d’intervention rapide en cas d’incident.

          La définition claire des rôles et des responsabilités est essentielle pour une gouvernance des données efficace. Cela permet de garantir que tout le monde sait ce qu’il est censé faire et que les données sont gérées de manière cohérente et efficace. Cela permet d’éviter les doublons de travail, les conflits et les lacunes de responsabilité. Voici les rôles les plus fréquemment observés dans la cas d’une architecture data moderne :

          • Le responsable de la gouvernance des données (Data Governance Officer) est responsable de la stratégie globale de gouvernance des données de l’organisation. Il définit les politiques et les procédures de gouvernance des données, et veille à leur mise en œuvre.
          • Le responsable des données (Data Owner) est responsable de la qualité, de la sécurité et de l’intégrité d’un ensemble de données spécifique. Il travaille avec les autres acteurs impliqués dans le data set pour définir les exigences de gouvernance des données et pour s’assurer qu’elles sont respectées.
          • Le Data Steward est responsable de la gestion quotidienne d’un data set. Il assure la liaison entre le responsable des données et les utilisateurs des données, et veille à ce que les données soient utilisées de manière conforme aux politiques de gouvernance des données.
          • L’analyste des données (Data Analyst) utilise les données pour générer des informations et des insights. Il doit avoir une bonne compréhension des politiques de gouvernance des données et doit les respecter lors de l’utilisation des données.

          3.4. Zoom sur les particularités de la gouvernance des données dans le cloud

          La gouvernance des données dans le cloud est devenue un enjeu crucial pour nos clients qui s’appuient toujours davantage sur le cloud pour stocker et traiter leurs données. La complexité inhérente au cloud, la distribution des données et l’évolution constante des technologies rendent la gouvernance des données plus difficile que jamais.

          D’ailleurs, 66% des entreprises dénoncent le manque de visibilité sur leurs données et 73% déclarent avoir des difficultés à respecter les règlementations sur la protection des données dans le cloud.

          Sources : IDC 2022 et Gartner 2021

          Smartpoint se positionne en tant que partenaire stratégique pour transformer les défis du cloud en opportunités. La visibilité et le contrôle, fondamentaux pour la gouvernance des données, sont renforcés par des outils de monitoring avancés, et une maîtrise du FinOps, permettant une gestion optimisée des coûts du cloud. Smartpoint favorise l’adoption de pratiques de Cloud Security Posture Management (CSPM) pour garantir sécurité et conformité.

          L’expertise de Smartpoint en matière de gestion des risques diminue la dépendance des entreprises vis-à-vis des fournisseurs de cloud, proposant des solutions qui accroissent la résilience opérationnelle. Cette indépendance est également soutenue par la promotion de la portabilité des données, évitant ainsi l’écueil des environnements propriétaires.

          Dans les architectures data de dernière génération qui mobilisent tout un écosystème, la gestion des métadonnées est centrale. Elle permet une classification précise selon leur format, leur origine, leur structure, leur signification, etc. Les solutions de gestion de métadonnées permettent aux entreprises de cataloguer, organiser et gérer leurs métadonnées, facilitant ainsi la découverte, la compréhension et l’utilisation des données. Chez Smartpoint, nous utilisons notamment Informatica et Collibra.

          Selon Gartner, d’ici 2023, 70% des initiatives de gouvernance des données échoueront à cause d’une mauvaise gestion des métadonnées. Cela met en évidence l’importance cruciale d’adopter des solutions de gestion de métadonnées efficaces pour une gouvernance des données réussie.

          Source : Gartner 2023

          Les data catalogs sont également des outils indispensables. Ils servent de référentiels centralisés permettant une vue étendue sur les actifs de données disponibles à travers l’organisation et leurs accès.

          Les solutions de data lineage permettent quant à elle de cartographier le parcours des données à travers les systèmes et les applications métiers, depuis leur origine jusqu’à leur forme finale, mettant ainsi en lumières les différentes étapes successives de transformation. Cette traçabilité est indispensable pour comprendre l’impact des modifications et assurer ainsi la qualité de données

          L’utilisation de la blockchain est également prometteuse comme garant de la traçabilité et de l’intégrité des données. Elle permet de créer un registre immuable et infalsifiable qui vient renforcer la confiance dans la data et son utilisation. Cela permet de vérifier et de valider les échanges de données au sein des architectures complexes. Nous pouvons ici citer des solutions comme Hyperledger Fabric ou IBM Blockchain.

          En intégrant ces technologies et ces outils de gouvernance, Smartpoint s’attache à concevoir des architectures data robustes et évolutives, assurant ainsi une gouvernance data by design.

          Pour conclure

          En synthèse, nous pensons chez Smartpoint que les architectures de données de demain seront intrinsèquement conçues autour d’une gouvernance intégrée – un principe de « governance-by-design ». Cela implique une infrastructure où la gouvernance n’est pas une réflexion après coup mais bien la du système, assurant transparence, sécurité et conformité à chaque étape du cycle de vie des données.

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            Choisir une architecture data modulaire ?

               1. Définition et principes d’architecture

            L’agilité la capacité à évoluer très rapidement – voir de « pivoter » – ne sont plus aujourd’hui l’apanage des startups. Toutes les entreprises doivent s’adapter, réagir et innover constamment pour exister sur leurs marchés. On évoque souvent la nécessite d’avoir un système d’information agile, l’architecture de données modulaire est son pendant.

            Ce modèle architectural, qui s’oppose à la rigidité des systèmes monolithiques traditionnels, est basé sur la conception de composants autonomes ou modules indépendants qui peuvent interagir entre eux à travers des interfaces prédéfinies. Chacun est dédié à une fonctionnalité data spécifique qui couvre un aspect de la chaine de valeur. Cette approche fragmente le système en sous-ensembles de tâches, ou de modules, qui peuvent être développés, testés et déployés de manière indépendante :

            • Collecte & ingestion des données, processus dynamique qui prend en charge divers formats, en temps réels ou en lots
            • Traitement et transformation, exécution d’opération comme le nettoyage, le redressement ou l’enrichissement des données, l’application de règles métiers, la conversion dans d’autres formats
            • Organisation et stockage selon les performances attendues, en data lake, en base de données opérationnelle, en data warhouse ou solution de stockage hybride
            • Analyse et restitution, pour le calcul de KPI, l’exécution de requêtes, l’utilisation de l’IA pour obtenir des insights, la génération de rapports, etc.
            • Sécurité et conformité, pour la gestion de l’authentification et des accès, le chiffrement (…) mais aussi la compliance auditable avec toutes les règlementations en vigueur dont RGPD

            Cette architecture modulaire offre aux entreprises la possibilité de mettre à jour, de remplacer ou de dé-commissionner des composants distincts sans impacter le reste du système Data. En d’autres termes, une architecture de données modulaire est semblable à un jeu de legos où l’on peut ajouter, retirer ou modifier des blocs selon les besoins, sans devoir reconstruire l’ensemble de la structure.

            La flexibilité en priorité

            La quantité de données générées et collectées par les entreprises a explosé littéralement et les volumes sont exponentiels, tout comme la variété des formats et la vitesse de traitement requise. Les systèmes d’information (SI) doivent plus que jamais être en capacités de s’adapter rapidement à ces nouvelles exigences. Hors le poids du legacy reste le frein numéro 1. Lors des chantiers de modernisation des SID (Système d’information décisionnel historiques) ; le choix d’une architecture modulaire est de plus en plus populaire et pour cause.

            Les architectures modulaires répondent à ce besoin impérieux de flexibilité sur des marchés très concurrencés, mondiaux et volatiles. C’est un choix qui permet une meilleure réactivité face à l’évolution très rapides des besoins métiers, des innovations technologiques ou des changements stratégiques. Ces architectures sont nativement conçues pour une intégration facile de nouvelles technologies, telles que le traitement en temps réel des données ou l’intelligence artificielle, tout en supportant les besoins croissants en matière de gouvernance et de sécurité des données.

            Cette flexibilité est également synonyme de viabilité à long terme pour les systèmes d’information, offrant ainsi aux entreprises un avantage concurrentiel durable. En résumé, l’architecture de données modulaire n’est pas seulement une solution pour aujourd’hui, mais une fondation solide pour l’avenir.


            2. Les avantages d’une architecture Data Modulaire

            Une architecture Data modulaire répond aux enjeux de notre ère basée sur la prolifération des données mais pas que ! C’est aussi une réponse alignée sur une stratégie d’entreprise pour qui la flexibilité et l’innovation continue sont des impératifs.

            2.1. Évolutivité et facilité de maintenance

            La maintenance et l’évolution des SI sont des gouffres financiers, fortement consommateurs de ressources et souvent un frein à l’innovation. Une architecture data modulaire facilite grandement la tâche ! Un composant peut être mis à jour ou remplacé sans risquer d’affecter l’intégralité du système, ce qui réduit significativement les temps d’arrêt et les coûts associés. L’évolutivité et l’innovation sont intrinsèques : ajout de nouvelles fonctionnalités, remplacement, montée en charge, intégration de nouvelles sources de données, (…).

            2.2. Agilité organisationnelle et adaptabilité

            Dans notre écosystème résolument numérique, l’agilité est primordiale. En isolant les différentes fonctions liée la gestion des données dans des modules autonomes, les architecture data modulaire s’adaptent aux demandes et aux besoins par nature évolutifs. Cette structure permet non seulement d’intégrer rapidement de nouvelles sources de données ou des technologies émergentes ; mais aussi de répondre efficacement aux exigences réglementaires spécifiques à la data.

            Exemples : Dans le cas des évolutions des normes de protection des données, le module dédié à la sécurité peut être mis à jour ou remplacé sans affecter les mécanismes de traitement ou d’analyse de données. De même, si une entreprise décide de tirer parti de nouvelles sources de données IoT pour améliorer ses services, elle peut développer ou intégrer un module d’ingestion de données spécifique sans perturber le fonctionnement des autres composants.

            Cette adaptabilité réduit considérablement la complexité et les délais associés à l’innovation et à la mise en conformité, ce qui est fondamental pour conserver une longueur d’avance dans des marchés data-driven où la capacité à exploiter rapidement et de manière sécurisée de grandes quantités de données est un avantage concurrentiel qui fait clairement la différence.

            2.3 Optimisation des investissements et des coûts dans la durée

            L’approche « pay-as-you-grow » des architectures data modulaires permet de lisser les dépenses en fonction de l’évolution des besoins, sans donc avoir à engager des investissements massifs et souvent risqués. Cette stratégie budgétaire adaptative est particulièrement pertinente pour les entreprises qui cherchent à maîtriser leurs dépenses tout en les alignant sur leur trajectoire de croissance.


            3. Architecture Modulaire vs. Monolithique

            En ingénierie de la data, on distingue les architectures modulaires des systèmes monolithiques en raison de l’impact direct que leur structure même a sur l’accessibilité, le traitement et l’analyse des données.

            3.1. Distinctions fondamentales

            Les monolithiques fonctionnent comme des blocs uniques où la collecte, le stockage, le traitement et l’analyse des données sont intégrés dans une structure compacte ce qui rend l’ensemble très rigide. Ainsi, une modification mineure peut nécessiter une refonte complète ou de vastes tests pour s’assurer qu’aucune autre partie du système ne connait de régression.

            Les architectures de données modulaires, quant à elles, séparent ces fonctions en composants distincts qui communiquent entre eux via des interfaces, permettant des mises à jour agiles et des modifications sans perturber l’ensemble du système.

            3.2. Maintenance & évolution

            Faire évoluer et maintenir un SID monolithique peut être très fastidieux car chaque modification peut impacter l’ensemble. En revanche, dans le cas d’une architecture de données modulaire, l’évolution se fait composant par composant. La maintenance est facilitée et surtout moins risquées.

            Exemple : Le changement ou l’évolution du module Data Visualisation ne perturbe en rien le module de traitement des données, et vice versa.

            3.3. Intégration des innovations technologiques

            L’ingénierie de la data est foisonnante de changements technologique, les architectures modulaires offrent une meilleure adaptabilité. Elles permettent d’intégrer rapidement de nouveaux outils ou technologies telles que l’Internet des Objets (IoT), les data cloud platforms, les solutions d’IA, de machine Learning ou encore d’analyse prédictive ; alors qu’un système monolithique nécessite une refonte significative pour intégrer de telles solutions. Elles permettent l’intégration de technologies avancées telles avec plus de facilité et moins de contraintes.

            Les architectures modulaires encouragent l’innovation grâce à leur flexibilité intrinsèque. Les équipes peuvent expérimenter, tester et déployer de nouvelles idées rapidement, contrairement au SID monolithique plus lourd et complexe à manipuler. Cette capacité d’adaptation est cruciale pour exploiter de nouvelles données, telles que les flux en temps réel ou les grands volumes de données non structurées.

            Exemple : l’introduction d’un module d’apprentissage automatique pour l’analyse prédictive peut se faire en parallèle du fonctionnement normal des opérations, sans perturbation.

            3.4. Évolutivité & performances

            Les architectures de données modulaires peuvent être optimisées de manière granulaire au niveau des charges pour dimensionner les performances au plus juste des besoins ; et ce sans impacter les autres fonctions du système. Dans un système monolithique, augmenter la performance implique souvent de redimensionner l’ensemble du système, ce qui est moins efficace et surtout plus coûteux.

            Contrairement aux systèmes monolithiques, où l’intégration de nouvelles technologies peut être un processus long et coûteux, les architectures modulaires sont conçues pour être évolutives et extensibles.


            4. Architecture modulaire vs. microservices

            4.1 différences entre une architecture data modulaire et une architecture microservices

            Les deux termes peuvent en effet porter à confusion car ces deux types d’architecture sont basés sur la décomposition en modules autonomes mais l’un est orienté services, l’autre composants. Leurs pratiques de développement et de mise en opérations sont bien distincts.

            Dans l’architecture data modulaire, chaque module représente une certaine capacité du système et peut être développé, testé, déployé et mis à jour indépendamment des autres.

            Les microservices, en revanche, sont un type spécifique d’architecture modulaire qui applique les principes de modularité aux services eux-mêmes. Un système basé sur des microservices est composé de petits services autonomes qui communiquent via des API. Chaque microservice est dédié à une seule fonctionnalité ou un seul domaine métier et peut être déployé, mis à jour, développé et mise à l’échelle indépendamment des autres services.

            4.2 Comment choisir entre architecture modulaire et microservices ?

            1. Taille et complexité du projet : Les microservices, par leur nature granulaire, peuvent introduire une complexité inutile dans la gestion des petits entrepôts de données ; ou pour des équipes d’analyse de données limitées. Ils sont surdimensionnés pour les petits projets. Une architecture modulaire, avec des composants bien définis pour la collecte, le traitement et l’analyse, suffit largement.
            2. Expertises des équipes data : Une architecture microservices nécessite des connaissances spécialisées sur l’ensemble de la chaine de création de valeur de la data, de la collecte à l’analyse, ce qui n’est pas forcément transposable sur des petites équipes ou composées de consultants spécialisés par type d’outils.
            3. Dépendance et intégration : L’architecture modulaire gère mieux les dépendances fortes et intégrées, tandis que les microservices exigent une décomposition fine et des interfaces claires entre les services. Les architectures modulaires se comportent donc mieux quand les données sont fortement interdépendantes et lorsque des modèles intégrés sont nécessaires. Les microservices, quant-à-eux, sont plus adaptés quand on cherche une séparation claire et des flux de données autonomes, permettant ainsi des mises à jour très ciblées sans affecter l’ensemble du pipeline de données.
            4. Performances et scalabilité : Les microservices peuvent être recommandés dans le cas de traitements à grande échelle qui nécessitent une scalabilité et des performances individualisées. En revanche, cela vient complexifier la gestion du réseau de données et la synchronisation entre les services.
            5. Maintenance des systèmes de données : Bien que ces deux types d’architectures soient par natures évolutifs, les microservices facilitent encore davantage la maintenance et les mises à jour en isolant les changements à des services de données spécifiques. Cela peut réduire les interruptions et les risques d’erreurs en chaîne lors des mises à jour dans des systèmes de données plus vastes.

            5. Cas d’usages et applications pratiques

            Une architecture de données modulaire, avec sa capacité à s’adapter et à évoluer, est particulièrement recommandée dans des cas où la flexibilité et la rapidité d’intégration de nouvelles technologies sont essentielles. Elle est devenu est must-have pour les entreprises qui cherchent à maximiser l’efficacité de leurs systèmes d’information décisionnels.

            • Télécoms : Dans ce secteur, où les volumes de données sont gigantesques et les besoins de traitement en temps réel sont critiques, l’architecture modulaire permet d’isoler les fonctions de traitement et d’analyse de flux de données, facilitant une analyse et une prise de décision rapides sans perturber les autres systèmes.
            • Secteur de la santé – Gestion des dossiers patients : Une architecture modulaire est particulièrement efficace pour gérer les dossiers de santé électroniques dans les hôpitaux. Des modules autonomes traitent les entrées en laboratoires d’analyse, les mises à jour des dossiers médicaux et les ordonnances, permettant des mises à jour régulières du module de gestion des prescriptions sans perturber l’accès aux dossiers historiques des patients.
            • Banque et finance – Analyse de la fraude : Un de nos clients utilise un module d’analyse de fraude en temps réel sur son système de gestion des transactions financières. Ce module s’adapte aux nouvelles menaces sans nécessiter de refonte du système transactionnel entier, ce qui renforce la sécurité et réduit les failles de vulnérabilité.
            • Plateformes de streaming vidéo : Ces services utilisent des architectures modulaires pour séparer le traitement des données de recommandation d’utilisateurs des systèmes de gestion de contenu, permettant ainsi d’améliorer l’expérience utilisateur en continu et sans interrompre le service de streaming principal.
            • Fournisseurs de services cloud : Ils tirent parti de modules dédiés à la gestion des ressources, à la facturation et à la surveillance en temps réel pour offrir des services évolutifs et fiables, enrichis en solutions d’IA notamment innovations pour l’analyse prédictive de la charge serveur.

            Études de cas sur les bénéfices des architectures modulaires vs. monolithiques :

            • E-commerce – Personnalisation de l’expérience client : Un de nos clients, plateforme de vente en ligne, a implémenté un module d’intelligence artificielle pour la recommandation de produits. Cette modularité a permis d’innover en incorporant l’apprentissage automatique sans avoir à reconstruire leur plateforme existante, augmentant ainsi les ventes croisées et additionnelles.
            • Smart Cities – Gestion du trafic : Une métropole a installé un système modulaire de gestion du trafic qui utilise des capteurs IoT pour adapter les signaux de circulation en temps réel. L’introduction de nouveaux modules pour intégrer des données de différentes sources se fait sans interruption du service, améliorant ainsi la fluidité du trafic et les prédictions.

            Avantages et inconvénients de l’architecture modulaire en ingénierie des données :

            Avantages

            • Agilité : Permet une intégration rapide de nouvelles sources de données, d’algorithmes d’analyse, etc.
            • Maintenabilité : Les mises à jour peuvent être opérées sur des modules spécifiques sans interruption de services.

            Inconvénients

            • Complexité de l’intégration : L’implémentation peut demander des charges supplémentaires pour assurer l’intégration entre les modules.
            • Gestion des dépendances : Une planification rigoureuse est nécessaire pour éviter les conflits entre modules interdépendants.

            5. Conception d’une Architecture de Données Modulaire

            En ingénierie data, la conception d’une architecture modulaire nécessite une segmentation du pipeline de données en modules distincts et indépendants, chacun est dédié à une tâche précise dans la chaîne de valeur des données.

            Les prérequis d’une architecture data modulaire :

            • Interopérabilité : Les modules doivent s’intégrer et communiquer entre eux facilement via des formats de données standardisés et des API bien définies. Cette étape est cruciale pour garantir la fluidité des échanges de données entre les étapes de collecte, d’ingestion, de traitement et d’analyse.
            • Gouvernance des données : Chaque module doit être conçu avec des mécanismes de gouvernance (governance by design) pour assurer l’intégrité, la qualité et la conformité des données à chaque étape :  gestion des métadonnées, contrôle des versions, audit, …
            • Sécurité : Vous devez intégrer un système de contrôle de sécurité adapté à la nature des données traitées dans chaque module. Par exemple, les modules de collecte de données ont besoin de sécurisation des données en transit, tandis que ceux impliqués dans le stockage se concentrent sur chiffrement des données froides.

            Les meilleures pratiques pour la conception de systèmes modulaires

            • Conception granulaire : Vous devez penser vos modules autour des fonctionnalités de données spécifiques attendues, en veillant à ce qu’ils soient suffisamment indépendants pour être mis à jour ou remplacés sans perturber le pipeline global.
            • Flexibilité et évolutivité : Vous devez concevoir des modules qui peuvent être facilement mis à l’échelle ou modifiés pour s’adapter à l’évolution des données, comme l’ajout de nouveau formats de données ou l’extension des capacités d’analyse sur des volumes étendus.
            • Cohérence et normalisation : Vous devez tendre vers des standards pour la conception des interfaces des modules et la structuration des données, ce qui simplifiera l’ajout et l’harmonisation de modules additionnels et l’adoption de nouvelles technologies dans le futur.

            6. Tendances Futures et Prédictions

            À l’heure où l’IA et l’apprentissage automatique redessine notre monde et nourrisse l’ingénierie de la Data, l’architecture de données modulaire vraisemblablement connaitre aussi des transformations majeures à court terme.

            • Intégration approfondie de l’IA : Les modules d’IA seront de plus en plus élaborés, capables d’effectuer non seulement des analyses de données, mais aussi de prendre des décisions autonomes sur la manière de les traiter et de les stocker. L’auto-optimisation des pipelines de données basée sur des modèles prédictifs pourra augmenter l’efficacité et réduire les coûts opérationnels. Ils pourront identifier des modèles complexes indétectables par des analyses traditionnelles.
            • Apprentissage automatique en tant que service : L’architecture de données modulaire incorporera surement des modules d’apprentissage automatique en tant que service (MLaaS), permettant une scalabilité et une personnalisation accrues. Ces services seront mis à jour régulièrement avec les derniers algorithmes sans redéploiement lourd du système. Ces modules incluront des composants capables d’auto-évaluation et de recalibrage pour s’adapter aux changements de données sans intervention humaine. Par exemple, un module pourra ajuster ses propres algorithmes de traitement de données en fonction de la variabilité des schémas de données entrantes.
            • Auto-réparation et évolutivité : Les modules seront conçus pour détecter et réparer leurs propres défaillances en temps réel, réduisant ainsi les temps d’arrêt. Avec l’apprentissage continu, ils anticiperont les problèmes avant qu’ils ne surviennent et adapteront leur capacité de traitement selon les besoins.
            • Interopérabilité avancée : Les futures architectures de données modulaires seront probablement conçues pour interagir sans effort avec une variété encore plus large de systèmes et de technologies, y compris des algorithmes d’IA très élaborés, des modèles de données évolutifs et des nouveaux standards d’interface.
            • Automatisation de la gouvernance des données : Les modules dédiés à la gouvernance utiliseront l’IA pour automatiser la conformité, la qualité des données et les politiques, rendant la gouvernance des données plus proactive et moins sujette à erreur.

            L’architecture de données modulaire va devenir plus dynamique, adaptative et intelligente, tirant parti de l’IA et de l’apprentissage automatique non seulement pour la gestion des données mais pour continuellement s’améliorer et innover dans le traitement et l’analyse des données.


            Une architecture de donnée modulaire, en bref.


            Une architecture de données modulaire offre aux entreprises une flexibilité sans précédent. Elle permet de gagner en agilité opérationnelle car elle a la capacité de se dimensionner et de s’ajuster aux changements qu’ils soient métiers ou technologique sans impact négatif sur le système existant. Cette approche par composants autonomes permet une meilleure gestion du pipeline de données et une évolutivité des systèmes inégalées. Les coûts et les interruptions liés à l’évolution technologique s’en trouvent drastiquement réduits. En outre, l’architecture modulaire est conçue pour intégrer facilement les dernières innovations comme l’intelligence artificielle et le machine learning. Des bases solides en sommes pour soutenir votre transformation digitale et votre croissance sur vos marchés.


            Quelques solutions pour vous accompagner dans cette transition technologique


            Databricks
            – Pour une plateforme unifiée, offrant une analyse de données et une IA avec une architecture de données modulaire au cœur de sa conception.

            Snowflake – Offre une architecture de données dans le cloud conçue nativement pour être flexible et l’évolute, permettant aux entreprises de s’adapter rapidement aux besoins et aux demandes changeantes des métiers et des marchés.

            GoogleCloudPlatform – Avec BigQuery, une solution puissante pour une gestion de données modulaire, permettant une analyse rapide et à grande échelle.