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Migration de Teradata vers Snowflake. Effet de mode ou nécessité ?

Avis de notre expert, El Mahdi EL MEDAGHRI EL ALAOUI, Data Platform Practice Manager

Récemment, la question de la migration de Teradata vers Snowflake est devenue récurrente parmi les architectes de données et les entreprises utilisatrices. Ce dilemme est souvent posé sous l’angle des avancements architecturaux, de la gestion de la charge de travail, de la rentabilité et de la scalabilité. Est-ce que ce mouvement migratoire est une simple tendance ou repose-t-il sur des fondements solides de nécessités technologiques et économiques ?

1. L’ARCHITECTURE

La différence architecturale entre Teradata et Snowflake est le socle de la discussion sur la migration. Teradata, avec son architecture de type « shared-nothing », a longtemps été un incontournable dans la gestion efficace de grands volumes de données. Dans cette architecture, chaque nœud fonctionne indépendamment avec son propre CPU, mémoire et stockage, assurant un environnement robuste de traitement parallèle.

De l’autre côté, l’architecture cloud multi-cluster “shared data architecture” de Snowflake ouvre de nouvelles perspectives. En séparant les ressources de calcul et de stockage, Snowflake apporte un niveau de scalabilité horizontale et verticale, offrant un environnement agile pour une performance de requête plus rapide, même avec des requêtes de données complexes.

2. LA GESTION DE LA CHARGE DE TRAVAIL

La gestion des Workload dans Teradata est assez mature, avec des outils sophistiqués comme Teradata Active System Management (TASM) offrant un contrôle granulaire sur les ressources du système. Cela contraste à notre sens avec l’approche minimaliste de Snowflake qui s’appuie sur son architecture pour gérer automatiquement les charges de travail, ce qui pourrait être considéré comme un avantage … ou une limitation selon les cas d’utilisation.

3. LE COÛT ET L’AGILITÉ

L’investissement initial et les coûts de maintenance et d’administration de Teradata peuvent représenter une charge importante, en particulier pour les organisations avec des besoins fluctuants en matière de traitement de données. Le modèle de tarification basé sur la consommation de Snowflake (1€ par jour par téraoctet de stockage) apparait comme une alternative financièrement plus intéressante. Cette approche pay-as-you-go est de plus en plus populaire en termes de mode de consommation des technologies, beaucoup la trouve plus rentable et surtout plus agile.

4. LA PERFORMANCE ET SON OPTIMISATION

L’optimisation des performances est au cœur de tout système de gestion de bases de données. Teradata dispose de mécanismes bien huilés pour le tuning SQL et l’optimisation des plans d’exécution. Snowflake, bien que n’ayant pas certaines fonctionnalités avancées de tuning, compense en exploitant son architecture et les ressources cloud pour fournir des améliorations des performances à la demande.

5. LA SCALABILITÉ ET L’ÉLASTICITÉ

Teradata, traditionnellement reconnu pour la puissance de son architecture on-premise, a innové avec la fonctionnalité Epod (Elastic Performance on Demand) au sein de sa plateforme IntelliFlex. Cette avancée technologique permet de mobiliser des ressources machine CPU/IO supplémentaires pour faire face à des pics de charge via une simple requête. C’est un véritable virage vers une plus grande élasticité de son infrastructure.

Snowflake bénéficie quant à lui de son infrastructure cloud « native » et se distingue par ses capacités en termes de scalabilité et d’élasticité. Il est en effet capable d’allouer automatiquement des ressources en fonction des besoins et des variations de charges, une faculté particulièrement précieuse pour gérer les pics de charge de travail ou les flux soudains de données.

En conclusion

La migration de Teradata vers Snowflake n’est pas un phénomène passager mais semble être enracinée dans des considérations technologiques et économiques de fond. L’innovation architecturale de Snowflake adossée à un environnement plus rentable, scalable et relativement auto-gérable, représente un argument de poids pour les organisations qui cherchent à moderniser leur infrastructure de gestion de données. Cependant, avec ses fonctionnalités robustes, matures et éprouvées ; Teradata reste une valeur sûre pour beaucoup de clients et incontournable dans certains cas d’utilisation. De plus, en réponse à la concurrence croissante des nouveaux entrant, Teradata innove ! L’éditeur a lancé notamment une nouvelle offre, « Teradata Vantage Cloud Lake », qui vient rivaliser avec Snowflake sur le terrain du native-cloud.

Comme toute migration technologique, le passage de Teradata à Snowflake doit être minutieusement réfléchi et rapporté au contexte propre des exigences organisationnelles, des ressources financières et des stratégies de gestion des données à long terme de chaque organisation.

Quels challenges relever pour migrer vers Snowflake ?

Comme tout processus de migration, cela peut se révéler long et complexe surtout sur de très larges volumes.

Smartpoint vous accompagne pour planifier ce chantier en termes d’étapes, de délais et de risques : devez-vous nettoyer et transformer vos données avant de migrer ? est-ce que vos applications sont compatibles avec Snowflake ? Comment préserver la sécurité des données 

Vous avez un projet de migration de Teradata vers Snowflake, interrogez-nous !

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